Créé pour atténuer les effets de la pandémie sur l’emploi, le dispositif doit sortir ses effets, tant que l’incertitude persiste.
Si rien n’est fait, le 30 septembre prochain, le chômage « CORONA » disparaîtra. Or, ce système est fondamental pour de nombreuses entreprises.
Les PME en ont besoin
Le baromètre trimestriel d’UCM sur les PME (à paraître) est clair. L’emploi dans les PME reprend tout doucement. Mais le mouvement est moins important qu’attendu. Près d’un employeur sur 5 déclare encore qu’il va devoir réduire ses effectifs dans les trois prochains mois.
Conserver un filet de sécurité pour l’emploi, comme le chômage « corona » est et reste donc nécessaire.
De plus, la mesure est clairement favorable aux PME. En effet, 55% (moyenne 2020 – 2021) des utilisateurs de la mesure étaient des entreprises de moins de 5 travailleurs. Sans d’ailleurs être les plus gourmandes. Elles ne pèsent « que » 23 % des jours chômés (moyenne 2020 – 2021).
A titre de comparaison, les entreprises de plus de 1000 travailleurs (0.4% des demandeurs en moyenne) captent plus de 12% des jours.
Secteurs en danger
La réalité intersectorielle ne doit pas cacher les situations encore plus délicates au niveau des secteurs. Il est clair que l’incertitude n’a pas disparu pour de nombreuses entreprises et que les menaces sur l’emploi sont toujours bien présentes.
La situation des taxis est très éclairante à cet égard. Ce secteur est très dépendant de la vie des aéroports. Or, il n’est guère besoin d’être un roi de la prévision économique pour savoir que la situation des arrivées et des départs en avion ne va pas se normaliser d’ici fin septembre !
Pourquoi c’est intéressant
Le chômage temporaire pour force majeure existait déjà avant la crise. Mais le système « standard » est complexe à mettre en place. L’employeur doit prouver que l’évènement qui justifie la mise en chômage des salariés est bien un évènement de force majeure.
En mars 2020, le Gouvernement a mis en place le système « corona » qui devait devenir la seule porte d’entrée pour le chômage temporaire durant la crise. Et ce, en levant toutes les complexités administratives.
Le but était clair : éviter des licenciements. Sans un système de chômage temporaire efficace, les employeurs confrontés à un arrêt brutal de leurs activités n’auraient eu d’autre choix que de licencier leurs collaborateurs.
L’avantage du système est donc de conserver temporairement les salariés sous contrats, tout en permettant qu’ils ne prestent pas et qu’ils ne coûtent rien à l’employeur.
Plus simple et moins cher pour l’employeur que ses alternatives, le chômage temporaire « CORONA » reste une nécessité pour les PME jusqu’à ce qu’on soit enfin (!!) sorti de cette crise.