Le rapport annuel de Graydon sur la santé financière et économique des PME, réalisé avec l’UCM pour la partie francophone et l’Unizo côté flamand, présente des résultats positifs. Il se base sur l’ensemble des comptes annuels déposés à la fin de 2016.
Le nombre d’entreprises ne cesse d’augmenter et atteint 1.067.240 (fin 2015), soit presque 180.000 de plus qu’en 2006, année de base pour les comparaisons.
Tous les indicateurs de la santé financière des PME s’améliorent, à l’exception de la rentabilité après impôts. Cela s’explique par le fait que la productivité est en hausse depuis deux ans, mais n’est pas revenue au niveau d’avant 2008, alors que le niveau des fonds propres n’a jamais été aussi haut. L’indépendance financière des PME n’a jamais été aussi nette, les liquidités sont au plus haut, le ratio de couverture des emprunts par le cash-flow est au mieux.
Cette robustesse financière entraîne un règlement plus rapide des factures et permet de prévoir une baisse du nombre de faillites et de cessations.
[bctt tweet= »Fin 2015, 75,3 % des PME pouvaient être considérées comme solides contre 12 % seulement en danger » username= »UCMMouvement »]
C’est le meilleur ratio jamais enregistré. Il existe toutefois une grande différence régionale : la Flandre et la Wallonie ont à peu près les mêmes résultats, Bruxelles s’en écarte avec 62 % d’entreprises en bonne santé et 23 % de fragiles.
Il faut dire que l’horeca et le commerce de détail sont les deux secteurs où l’on trouve le plus de PME déficitaires (43 % et 37 % respectivement). Ce sont des activités importantes au sein du tissu économique bruxellois.
[bctt tweet= »Trois entreprises sur quatre ont donc un réel potentiel de développement. Il pourrait ou il devrait s’exprimer davantage » username= »UCMMouvement »]
Arnaud Deplae, secrétaire général de l’UCM, souligne que si le coût du travail a diminué, il reste des freins à la croissance des PME : « La réforme de l’impôt des sociétés se fait attendre et les coûts de production (énergie, télécommunications…) sont plus importants que chez les principaux concurrents. Les frais de transport sont plombés par la taxe kilométrique et la congestion automobile chronique, en particulier à Bruxelles. »
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L'auteur.e de cet article
- Chargée de Communication chez UCM depuis 2009 et aujourd'hui responsable de la communication politique. Je veille à mettre en lumière le travail et l'expertise des conseillers du service d'études, toujours au service des entreprises wallonnes et bruxelloises.