Pour encourager la reprise des formations en alternance dans l’Horeca, la coiffure et l’esthétique, la Wallonie va octroyer des primes aux entreprises jusqu’à la rentrée de septembre.
Avec les confinements successifs, plusieurs secteurs professionnels sont restés en inactivité durant de longs mois, ou sont encore partiellement fermés. Dans ce contexte très difficile, on en parle peu mais la poursuite de la formation en alternance de centaines de jeunes y pose de réelles difficultés. Le chômage temporaire est devenu la norme, au même titre que pour les travailleurs. Leur formation s’en retrouve à l’arrêt.
Les entreprises hésitent aujourd’hui à accueillir un nouvel apprenant ou même à réactiver les contrats d’alternance suspendus, soit par crainte d’un nouvel arrêt, soit pour des raisons financières. Nous avons donc demandé un coup de pouce au gouvernement wallon.
Pour soutenir le redémarrage des formations des plus jeunes apprenants dans les secteurs fermés (Horeca, coiffure et esthétique), le gouvernement wallon va octroyer une prime d’encouragement de 390 € par mois par apprenant – à partir 1er mai et durant au maximum 4 mois.
Cette prime d’encouragement s’adresse aux entreprises dont l’activité a été arrêtée en raison de la crise et qui réactivent un contrat d’alternance suspendu (chômage temporaire) … ou qui concluent tout simplement un nouveau contrat d’alternance avec un ou une jeune qui cherche une entreprise d’accueil pour sa formation.
Cette prime sera accordée à titre exceptionnel. Elle répond donc en partie à notre demande d’aider financièrement les petites entreprises-formatrices (le coût d’un contrat d’alternance pour l’entreprise est en moyenne de 12.000 € par an). Si les montants sont limités, les formalités devraient l’être encore plus : on parle de primes versées automatiquement par l’Ifapme.
L'auteur.e de cet article
- Conseiller au service d'études et spécialisé dans les matières sociales (emploi, formation et droit du travail), je défends les intérêts des entrepreneurs et PME dans ces domaines.