L’entrepreneuriat féminin face à la crise

Diane, le réseau d’affaires féminin d’UCM, vient d’enquêter sur les enjeux et difficultés des femmes entrepreneures en temps de Covid.

Au sein d’UCM, le réseau Diane accompagne les femmes entrepreneures dans le développement de leur activité par du networking, des formations, etc.

Diane a voulu en savoir plus sur le profil de ces femmes entrepreneures et sur les conséquences de la crise Covid : quelles sont leurs difficultés et comment répondent-elles à cette année tourmentée ? Une enquête a été menée auprès de ses 4.000 membres durant le dernier trimestre 2020.

Bonne nouvelle ! Les résultats de l’enquête sont unanimes. 92 % des répondantes pensent qu’un réseau féminin a sa place dans le paysage entrepreneurial : utile pour enrichir leur cercle professionnel, booster leur visibilité, partager leurs expériences ou, encore, trouver de nouvelles collaborations.

Des femmes expérimentées, principalement actives dans les services

De plus en plus de femmes se lancent dans l’aventure entrepreneuriale : plus de 12 % en plus en 5 ans.

Leurs motivations ? Obtenir un meilleur équilibre vie privée/vie professionnelle, avoir besoin de se réaliser ou désirer être autonome et indépendante font partie des raisons qui les poussent à franchir le cap.

Leur profil ? Âgées pour la plupart de 30 à 49 ans, elles exercent leur activité à titre principal depuis environ 5 ans et sont actives dans les domaines du commerce, de la consultance et du service aux entreprises.  

Les femmes se lancent assez tard dans l’entrepreneuriat. Parallèlement, il existe un faible pourcentage de femmes entrepreneures après 55 ans. Il s’agit typiquement de groupes-cibles à sensibiliser davantage : il n’est jamais trop tôt ou trop tard pour entreprendre !

Des difficultés spécifiques

Si la majorité des difficultés et freins à l’entrepreneuriat peuvent s’entendre tant au féminin qu’au masculin, les femmes entrepreneures vivent aussi des difficultés spécifiques. De nombreuses cheffes d’entreprise pensent ainsi qu’il est plus dur d’entreprendre lorsqu’on est une femme. Elles estiment rencontrer plus de difficultés que les hommes. Citons par exemple :

  • la prospection de nouveaux clients, qui peut être plus délicate. En règle générale, elles disent manquer de confiance en elles. Cela impacte leur capacité à négocier de manière efficace, à imposer leurs tarifs et à trouver de nouveaux clients.
  • la gestion de la charge mentale, qui peut être – très ! – complexe. Culturellement, les femmes ont toujours porté et portent encore la plus grande part des charges familiales. Entre s’occuper des enfants, tenir le ménage en ordre et se surpasser dans leur activité, elles sont nombreuses à ressentir une charge mentale intense. C’est pourquoi il est important de les accompagner vers une meilleure gestion du stress et un meilleur équilibre vie privée/vie professionnelle.  

Covid, même pas peur !

Sans surprise, 70 % des femmes entrepreneures estiment rencontrer plus de difficultés depuis mars 2020, début des mesures Covid.

Cette situation prolongée les a forcées à revoir leur business model et à s’adapter à cette nouvelle réalité : diversification et digitalisation de leur offre, formation et acquisition de nouvelles compétences, rééquilibrage entre vie professionnelle et personnelle, … Autant de façons qu’elles ont trouvé pour « survivre » malgré la crise.

Good point ! La majorité d’entre elles assure ne jamais avoir « regretté son choix » de devenir indépendante.


Femmes et métiers techniques

Il paraît utile d’encourager les femmes à se former et entreprendre dans d’autres secteurs d’activité porteurs, encore trop majoritairement masculins. Citons notamment les filières techniques et scientifiques STEM, où des secteurs d’avenir tels que la construction et le médical.

 

Le saviez-vous ? La places des apprenantes est très stable dans les formations du réseau Ifapme. Il oscille entre 30 et 40 % selon l’âge. Certaines options ont néanmoins la cote auprès de la gente féminine, avec des inscriptions en hausse de plus de 30 % ces dernières années ! C’est le cas, entre autres, pour les métiers d’infographiste, d’expert-comptable, opticienne, photographe, ferronnière, gestionnaire de chantier ou encore détective privé.

L'auteur.e de cet article

David PISCICELLI
Conseiller au service d'études et spécialisé dans les matières sociales (emploi, formation et droit du travail), je défends les intérêts des entrepreneurs et PME dans ces domaines.
David PISCICELLI

David PISCICELLI

Conseiller au service d'études et spécialisé dans les matières sociales (emploi, formation et droit du travail), je défends les intérêts des entrepreneurs et PME dans ces domaines.

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