La vaccination contre le Covid-19 va toucher le monde du travail. Le gouvernement veut un congé à charge des employeurs. Un avis du CNT équilibre les choses.
L’objectif du gouvernement est que 70 % de la population (majeure) du pays se fasse vacciner. Pour cela, il fallait aussi inciter les personnes occupées au travail à prendre le temps de se déplacer jusqu’aux centres de vaccination.
UCM l’avait bien compris et a, dès le 19 janvier, écrit aux ministres pour proposer que le temps de se faire vacciner soit considéré comme un chômage pris en charge par l’ONEm.
Cette vision n’a pas été suivie. Ni par les politiques, ni par les syndicats, ni par les autres organisations patronales. Tous se sont ralliés sans (trop) discuter à la proposition du ministre Dermagne.
Dans son projet, le gouvernement fait du temps nécessaire à la vaccination un nouveau « congé de circonstance ». Ce temps est donc à charge de l’employeur !
Isolé, nous aurions pu hurler seul et en pure perte. Nous avons choisi l’action. Via la concertation sociale, nous avons contribué à un avis du CNT qui a de véritables accents patronaux et que le gouvernement s’est engagé à prendre en compte.
Pour limiter l’impact organisationnel et financier du processus, nous demandons que l’employeur soit averti suffisamment à l’avance et que le travailleur puisse éventuellement déplacer son rendez-vous.
Nous demandons aussi que le travailleur fournisse sa convocation ET la confirmation de son rendez-vous vaccinal comme preuve de sa décision.
Enfin, rendez-vous est pris le 30 juin 2021 entre partenaires sociaux et gouvernement pour évaluer la situation et éventuellement la modifier.