Pour une PME, le passage au télétravail représente bond organisationnel, voire culturel. Mais c’est aussi un coût. Il faut soutenir cette transition par une forte déductibilité des frais.
Depuis le 1er novembre 2020, le télétravail est obligatoire, » sauf si c’est impossible en raison de la nature de la fonction, de la continuité de la gestion de l’entreprise, de ses activités ou de ses services ». C’est donc le dos au mur que les entreprises ont dû s’adapter.
Nous ne reviendrons pas sur le débat, d’ailleurs toujours en cours au sein des partenaires sociaux, sur les conditions des prestations dans ce cas particulier de télétravail imposé par l’autorité.
Bouleversement dans la manière de donner des consignes, dans la manière de donner du feed-back, dans la manière de collaborer tout simplement (entre collègues et avec le patron),…
Mettre en place le télétravail, c’est aussi une dépense. Acheter du matériel informatique (ordinateurs portables, serveurs, périphériques, …), l’installer, le mettre à disposition des collaborateurs en ayant également pris soin de (faire) former ces derniers, cela coûte très cher.
Certes, la transition est en marche et tout le monde devra tôt ou tard entrer dans cette digitalisation d’un nombre toujours grandissant de tâches. Ce coût doit donc être vu comme un investissement. Mais si les autorités veulent vraiment accélérer les choses comme la volonté en est exprimée par les gouvernements, un soutien renforcé devra être apporté.
Pour nous ce soutien est d’abord fiscal. Nous demandons une déductibilité renforcée (200%) des frais engagés pour la mise en place du télétravail. C’est la meilleure manière de créer un incitant à la mesure de l’enjeu. Et le plan « pour la reprise et la résilience » de la Belgique (et la promesse de fonds européens qui y est liée) peut venir financer un tel projet.