Sur base d’une enquête UCM et des chiffres de Graydon, portrait du freelance en 2020.
Au 1er juillet 2020, on dénombrait plus de 291.000 freelances. Près d’un quart de ceux-ci (23,2 %) sont installés en Wallonie. Bruxelles accueille 15 % des freelances actifs en Belgique. La Flandre accueille la plus grande partie ces derniers (62 %). Entre janvier et juillet 2020, on a pu constater une augmentation de 2 % malgré la crise du Covid19.
Une définition sur mesure
Le statut de freelances n’existe pas en tant que tel. Tout comme l’année dernière, UCM a « isolé » dans les chiffres de l’Inasti les freelances parmi les indépendants en se basant sur la définition suivante : « un entrepreneur n’ayant pas de personnel qui principalement, mais pas exclusivement, fournit des services aux entreprises (B2B), ceci sur la base de contrats temporaires, de missions ou projets précis ».
Des freelances plutôt que des salariés
Les entrepreneurs collaborent avec des freelances principalement pour les raisons suivantes :
- besoin (temporaire) de connaissances spécialisées (66,43 %);
- importance de la mentalité entrepreneuriale et de la flexibilité des freelances (51,43 %);
- simplification administrative par rapport aux salariés (44,29 %);
- pics de travail (40,71 %).
En termes de pertinence, c’est clairement la question de la flexibilité dans le chef du freelance qui fait que l’entrepreneur préfère un freelance au salarié.
Les freelances collaborent entre eux
Les freelances travaillent régulièrement avec d’autres freelances en fonction du projet (67,24 %). Ils trouvent leur(s) partenaire(s) via des intermédiaires ou les réseaux sociaux. Ils recherchent principalement de l’expertise (60 %), font face à une décision du client (48,5 %) ou le fait de faire face à une augmentation de la charge de travail.
La grosse majorité ont moins de 10 clients par an. Ils sont près de 60 % à travailler avec un contrat écrit.
Ils sont principalement actifs sur Linkedin (72,39 %) ou ont leur site web propre (2 9%) ou encore une page Facebook entreprise (19 %).
Des préoccupations similaires à tous les indépendants
Les préoccupations des freelances sont identiques à celles de tous les indépendants :
- recherche de (nouvelles) missions et clients;
- le statut social (et notamment la pension qui reste la préoccupation majeure des indépendants);
- leurs revenus.
Dans 5 ans, les freelances se voient toujours freelances (53 %) ou gérer une entreprise avec du personnel (20 %).
Et surtout, si c’était à refaire, 85 % seraient freelances.
Bref, aucune raison de créer un troisième statut : les freelances restent des indépendants avec les mêmes préoccupations que les autres.