Au menu de cette rencontre avec la ministre wallonne Valérie De Bue (MR) : un plaidoyer pour que commerce et tourisme soient pensés comme un tout & un focus sur la réforme des allocations familiales.
Avec ses 84.000 emplois (soit 7,5 % des emplois wallons) et sa moyenne de 5,7 équivalents temps-plein, le secteur touristique est indéniablement une affaire de PME.
Avec ses nombreuses attractions culturelles, naturelles et récréatives qui attirent 12 millions de visiteurs par an, il est un levier important du développement économique de la Wallonie.
UCM demande donc que les intérêts des indépendants et chefs de PME soient pleinement intégrés dans les orientations des politiques touristiques à venir.
Deux mots d’ordre :
- Stop à l’implantation de grandes surfaces hors des centres-villes.
- Vers un commerce local, durable et responsable.
Revitaliser les quartiers commerçants
Lutter contre les cellules vides et y favoriser le commerce indépendant, ça passe par des surfaces de taille raisonnable et à des prix abordables : encourager les pop-up stores (testing du concept et répartition de la surface entre plusieurs commerçants) fait partie de la solution.
Et UCM ne manque pas d’autres idées : utiliser des friches wallonnes à réaménager pour en faire des espaces partagés en location aux artisans certifiés est aussi un élément de réponse.
Une proposition qui séduit la ministre, elle y voit une manière de promouvoir le commerce authentique et de proximité. Les touristes cherchent en effet à vivre et à consommer comme les locaux.
Promouvoir les circuits courts se fera également au travers de l’Horeca : c’est on ne peut plus simple quand on connaît la qualité des produits de bouche wallons.
La boucle est ainsi bouclée : le Code du Tourisme doit être revu, nous confirme Valérie De Bue. Remplacer le droit de tirage par une logique de projets (intégrant fonctions commerciales, touristiques, de mobilité et d’aménagement du territoire) est nécessaire.
Next steps ? Le service lobby UCM collaborera avec le cabinet pour établir des projets structurants. Ensemble, nous irons d’ailleurs en France nous inspirer des bonnes pratiques en matière de promotion du tourisme et de l’artisanat.
Assurer un service de qualité à toutes les familles
Autre sujet que nous avons mis sur la table : les allocations familiales. Pour rappel, la prise en charge des allocations familiales par la Région wallonne, c’est 2,4 milliards € d’aide directe aux familles payées par les caisses d’allocations familiales. UCM a pu rappeler l’importance de ces prestations dans les dépenses journalières des ménages qu’il s’agisse des familles de salariés ou d’indépendants, aujourd’hui mises sur un même pied d’égalité. D’où notre exigence première d’assurer le juste financement des allocations familiales, dans un cadre budgétaire serré.
UCM a pu aussi rappeler sa vision de la Sécurité sociale wallonne. Le nouveau modèle choisi sous la législature précédente s’inscrit dans cette vision, à l’inverse du modèle « tout à l’Etat » vers lequel se dirige la Flandre. Le réseau de caisses d’allocations familiales a là, au-delà du paiement en temps et en heure, un rôle bien plus large à jouer d’information et d’accompagnement des familles. Un rôle que notre caisse 100 % wallonne, Camille, joue parfaitement depuis le 1er janvier 2019.