En positionnant indépendants et PME « au cœur de l’économie wallonne », la Déclaration de politique générale s’inscrit dans une approche « business friendly » telle que revendiquée par UCM.
Des signes concrets ? Le test PME – soit analyser chaque proposition de législation au regard de ses impacts sur les PME – et le principe « only-once » – proposer une déclaration unique d’informations aux autorités – , ou encore l’harmonisation des documents types émis par les organismes publics, la numérisation des démarches administratives y sont apposés en toutes lettres. De quoi simplifier la vie des entrepreneurs.
Outre ce changement de mentalités, l’accessibilité des PME aux pôles de compétitivité sera par ailleurs accrue et permettra ainsi un meilleur maillage entre entreprises.
C’est en renforçant le B2B wallon que nous permettrons une augmentation de la part wallonne dans le PIB.
Les marchés publics sont une réelle opportunité pour les PME mais présentent également de nombreux risques. Dès lors, permettre aux PME d’y répondre plus aisément est essentiel. Le gouvernement s’engage à raccourcir les délais de paiement. Nous nous permettrons d’insister sur l’important travail de vulgarisation qui doit encore être effectué afin de rendre la législation davantage compréhensible.
Toujours dans le but de rendre un service plus efficace aux entreprises, un dispositif de financement unique pour la transition énergétique et l’économie circulaire sera mis sur pied afin de globaliser l’offre de financement et d’accompagnement et de la rendre plus cohérente.
Enfin, nous nous félicitons de voir que le nouveau gouvernement prête attention à la seconde chance en cas de faillite, via la création d’un programme de rebond, et ne pouvons que lui recommander de tenir compte de nos conseils quant à la révision des conditions d’accès au droit passerelle (offrant des possibilités d’indemnité en cas de cessation d’activité).
Quid de l’accompagnement des starters ?
Et pourtant, le texte reste évasif sur l’accompagnement étendu qui sera offert aux entrepreneurs en début de vie puisqu’il ne détaille pas comment il va s’y prendre alors que les enjeux sont importants. Pour preuve, le nouveau Code des Sociétés et l’obligation de veiller à ce que la société dispose de fonds propres suffisants à la lumière de l’activité projetée (suite logique de la suppression de l’exigence de capital minimum qui l’accompagne) entraîne de facto une précision accrue dans la rédaction du plan financier (et partant, du plan d’affaires).
Pour les « chèques-entreprises », pilier du bon démarrage et développement des PME wallonnes , il est uniquement prévu une évaluation et une potentielle révision. Or, ce dispositif comporte certaines failles. Nous souhaitons une application du principe « only-once ».
Ce qu’il faut garder à l’œil
Nous rappelons notre opposition au conditionnement des aides à destination des entreprises, dont il est plusieurs fois question dans ce texte, à une activité.
Bien que nous soyons satisfaits de la simplification des aides à l’exportation, nous craignons que la politique de soutien se focalise davantage sur les entreprises à potentiel d’export plus élevé. Nous serons donc attentifs à l’évolution de ces dossiers afin de rendre le marché de l’exportation accessible au plus grand nombre.
Enfin, nous déplorons le peu de détails relatifs à l’économie collaborative qui bouleverse pourtant les codes de l’économie classique. Judicieusement encadrée (définitions claires, « smart regulation » différenciant activités à inciter et à surveiller, …), elle peut pourtant tisser des liens avec l’économie circulaire et être bénéfique à la société toute entière.