Le Gouvernement fédéral a décidé de bouger sur les questions de mobilité des travailleurs. Rappel des enjeux et des propositions en cours de négociation.
Allocation de mobilité (« cash for car »)
D’abord sur le « cash for car » (le travailleur rend sa voiture de société contre une prime mensuelle défiscalisée). La mesure est actuellement limitée aux travailleurs possédant déjà une voiture de société. C’est sans doute une des raisons de son insuccès actuel. Une petite vingtaine de cas. Donc le gouvernement veut lever cette condition. Ainsi tout travailleurs qui pourrait trouver une voiture de société dans son package salarial pourra l’échanger contre une prime.
Certains diront que les entreprises auront vite compris l’astuce (augmenter les salaires à moindre coût) et octroieront largement des voitures de société, qu’elles échangeront aussi vite contre une prime. Mais d’abord l’accord du travailleur reste requis. Proposer une voiture de société, c’est donc courir le risque de devoir l’octroyer… À ne pas prendre à la légère donc ! Ensuite, ne nous voilons pas la face, les voitures de société sont souvent déjà accordées à la place d’augmentations salariales.
Budget mobilité
Deuxième actualité, le budget mobilité (le travailleur peut opter pour un portefeuille de solutions de mobilité en lieu et place de se voir octroyer une voiture de société). La mesure a été inventée par les partenaires sociaux. Elle complète avantageusement le « cash for car » puisqu’elle permet une réelle promotion des moyens de transport durables (sans pour autant nier l’existence des voitures de sociétés).
De plus, à l’inverse du « cash for car », ce dispositif couvre l’ensemble des déplacements (privés et professionnels) du travailleur. Il constitue donc une solution « all in » comparable à la voiture de société. La mesure pourrait s’avérer relativement complexe à gérer, mais on peut compter sur le marché pour développer des solutions innovantes en la matière.
Quoi qu’il en soit le Gouvernement consulte en ce moment même les partenaires sociaux sur cette nouvelle mouture du budget mobilité, qui devrait entrer en vigueur le 1er octobre 2018.
Pour l’UCM, il est évidement impératif, par exemple, que les conditions d’accès au budget mobilité ne soient pas plus restrictives que les conditions d’accès au « cash for car ».
La mobilité sera l’un des points importants du mémorandum 2019 de l’UCM. Venez nous en parler le 18 septembre prochain!