Pour UCM, le rabotage des aides aux premières embauches atteint la limite.
Les discussions en vue de la formation d’un gouvernement fédéral sont en cours. Elles ont récemment connu quelques difficultés. Mais on constate un consensus entre les partenaires pour que la note ayant largement « fuité » dans la presse constitue au minimum l’épine dorsale du futur accord de gouvernement.
Il n’est pas encore temps d’analyser finement ce texte sur lequel il n’existe pas d’accord politique. A ce stade, nous voulons attirer l’attention sur l’importance de reconnaître la spécificité des PME et de la défendre.
Devenir employeur, une décision qui change tout
L’une des mesures phares du tax-shift (2015), dont nous avons défendu le maintien sous la majorité précédente, est la mesure « zéro coti ». L’employeur qui engage son premier salarié ne paie pas de cotisation patronale (principale) sur ce premier engagement.
Cette mesure a été largement modifiée sous la précédente législature. Le montant de la mesure a été plafonné (à 4.000€/trimestre). Puis ce plafond a été raboté (à 3.100€/trimestre). De plus, les mesures d’aide au 4e, 5e et 6e engagement ont été supprimées pour les nouveaux engagements à partir de 2024.
Investir dans les PME !
Nous voulons dire ici que cette mesure conserve une importance cruciale. Les premiers engagements sont les plus difficiles. Et naturellement, ils sous-tendent tous les autres ! Or, pour rappel, les PME représentent plus de 60% de l’emploi privé (chiffre OCDE).
Nous estimons donc qu’une politique de soutien ambitieuse aux premiers engagements est une nécessité absolue. Pour faire grandir nos PME et pour faire croître le taux d’emploi qui en a bien besoin. Singulièrement en Wallonie ! En effet, les chiffres STATBEL (premier trimestre 2024, par rapport au trimestre précédent) le montrent : « En Flandre et en Wallonie, on observe une légère baisse, de 77,0% à 76,7% en Flandre et de 66,7% à 66,2% en Wallonie, respectivement ».
Notre message est donc clair. Nous savons le défi budgétaire auquel nous sommes confrontés. Mais savons aussi que les PME font partie de la solution. Leur permettre d’embaucher reste un levier indispensable, notamment pour redresser nos finances publiques.