Plusieurs mesures sont lancées à Bruxelles pour encourager la diversité dans les entreprises de la Région. Certaines peuvent avoir d’importantes conséquences dans votre quotidien d’employeur… En bien ou en mal. L’UCM veille au grain !
Le caractère international et multiculturel de Bruxelles implique pour la Région que le bon fonctionnement de son marché de l’emploi passe par la promotion de la diversité au travail. L’enjeu est d’aller par-delà le concept légal de non-discrimination à l’embauche et de « vivement encourager » l’embauche de profils diversifiés dans les entreprises (âge, origine, genre, infraqualification, handicap, …).
La diversité comme fil rouge des politiques d’emploi à Bruxelles
En 2017, le Gouvernement bruxellois a initié un grand « Plan régional de diversité », avec des mesures concrètes qui impactent (ou impacteront bientôt) la vie des entreprises de la Région.
Les actions se répartissent en 3 axes :
- Des actions positives, comme un soutien financier aux entreprises qui embauchent certains groupes-cibles (en fait, les aides à l’emploi), ou l’amélioration de la reconnaissance des diplômes étrangers et des compétences.
- Des actions répressives et de contrôle. On retrouve ici la mise en œuvre du ‘contrôle mystère’ des entreprises notamment via l’envoi de faux CV, un projet de monitoring des embauches par secteur avec l’idée de pouvoir fixer des objectifs quantitatifs (ou des quotas) aux employeurs qui engagent.
- Des actions de promotion de la diversité, qui passent par la réforme des outils diversité d’Actiris à destination des entreprises (charte, plan, label), et la liaison du montant de certains subsides économiques à leur utilisation.
La plupart de ces mesures ont été ou sont en train d’être mises en œuvre sur la Région bruxelloise.
Certaines mesures ont été largement concertées avec le monde de l’entreprise et l’UCM. D’autres le sont bien moins, faute d’une vision commune sur l’approche à adopter.
Etre volontaire, et surtout positif
Pour lutter contre les discriminations et encourager la diversité au travail, l’UCM soutien une approche résolument positive, volontaire et incitative, allant de l’accompagnement et de la sensibilisation au soutien financier pour l’embauche de publics-spécifiques. Nous voulons également revenir à la centralité de la compétence dans les débats entourant la diversité au travail.
Qu’on se le dise : un chef d’entreprise engage et rémunère une personne pour ce qu’elle sait faire et pas pour ce qu’elle est.
Et si un entrepreneur peut avoir un rôle à jouer dans l’intégration de groupes-cibles dans la société, le monde politique – en Régions ou au Fédéral – ne peut lui faire porter tout le poids d’un enjeu de société par la contrainte. Il en va ni plus ni moins que de la sauvegarde de sa volonté d’embaucher et d’occuper du personnel pour développer son activité.
L'auteur.e de cet article
- Conseiller au service d'études et spécialisé dans les matières sociales (emploi, formation et droit du travail), je défends les intérêts des entrepreneurs et PME dans ces domaines.