Tantôt aide automatique pour toutes les entreprises. Tantôt avance à demander, et rembourser. Pourquoi se contenter de faire complexe quand on peut aussi faire inutile ? UCM critique et propose.
Rétroactes
Pour compenser les effets de l’inflation folle de 2022, le Gouvernement a consenti une diminution de cotisation sur les deux premiers trimestres de 2023. Une diminution de 7,07% fut consentie sur le montant de la cotisation patronale principale.
Coût global (estimé par le Gouvernement) de la mesure, 974 millions. La mesure était annoncée comme une défiscalisation complète de l’indexation. Elle était supposée compenser totalement le surcroît de charges patronales du aux fortes et/ou multiples indexations de 2022. Nos calculs étaient moins triomphalistes que les annonces gouvernementales. L’aide ne compensait pas entièrement le surcoût lié à l’indexation.
Mais pire encore, ce qui était une aide pour les deux premiers trimestres 2023 cesse de l’être pour les deux derniers.
L’aide se transforme en avance
En effet, pour les troisièmes et quatrièmes trimestre de 2023, une possibilité de réduction de cotisation existe toujours.
Mais… Il faut la demander. C’est complexe. Il faudra la rembourser. Ce n’est donc pas très utile. Le remboursement se fera en 4 paiements d’un montant identique sur chaque trimestre de 2025. C’est strict. Et qui connait sa situation financière de 2025 ? C’est donc relativement risqué. Enfin après 2023, tout s’arrête. C’est donc limité.
Par conséquent, l’intérêt de la mesure sous cette forme est très mince.
Et si…?
Nous demandons depuis des mois que cette avance soit une vraie aide (comme durant les deux premiers trimestres), soit pérennisée (ne cesse pas en 2024) et soit étendue (plus élevée). Sans succès à ce stade. Les discussions budgétaires de fin septembre, début octobre, seront l’occasion pour le Gouvernement d’évoquer une nouvelle fois nos propositions. Et pourquoi pas, de corriger le tir. Nous ne manqueront certainement pas de le lui rappeler!