Ce 19 juillet 2023, le Ministre de l’Economie Willy Borsus annonce une réforme des aides à l’investissement. C’était important et nécessaire. S’il est évident que les entreprises doivent être soutenues dans leurs efforts d’innovation, de création d’emploi et de transition, il est aussi important de maximiser l’effet levier de ces aides sur la région et ses entreprises. UCM a été présent dans les différentes étapes de cette réforme pour y veiller.
Priorité à l’économie
La réforme s’inscrit dans le contexte de la triple transition, économique, sociale et environnementale. Pour prétendre à une aide à l’investissement, les entreprises devront désormais satisfaire à une série d’exigences minimales.
Logiquement, ces exigences sont d’ordre économiques (42 points), sociales/ emploi (30 points) et environnementales (28 points). L’entreprise devra réunir au moins 50 points sur ces différents critères.
UCM, a demandé – et obtenu – que l’aspect économique soit le critère le plus important dans cette grille de pré-évaluation.
Les indépendants et TPE ne sont pas oubliés
Le système actuel des aides à l’investissement est assez peu lisible et assez complexe. Pour que les PME et indépendants puissent saisir l’opportunité qu’elles représentent pour elles et pour la région, UCM a plaidé pour un système plus lisible, mais surtout qu’une partie des aides puissent être mobilisées directement, sans que l’entreprise ne doive avancer l’entièreté de l’investissement.
UCM salue donc le renforcement de la lisibilité du dispositif en proposant par exemple, une grille des taux d’intervention simplifiée.
Pour les indépendants et TPE, le nouveau système des aides propose un dispositif « Fast-track ». Il permet, pour les projets d’investissement jusqu’à 100.000 €, une intervention forfaitaire de 10% sur base de la transmission des factures et sans critères préalables. On peut toujours aller plus loin, mais on doit se réjouir d’avoir été entendus sur cette demande importante pour les indépendants et TPE.
Une couverture plus grande
La réforme prévoit le renforcement des aides dans les filières du renouvelable et la cogénération. En plus, les dépenses liées à la mise en œuvre d’une gestion centralisée des équipements de production et de consommation d’énergie, d’une comptabilité énergétique et d’un stockage de gaz renouvelable deviennent désormais éligibles.
Enfin, et nous l’avions demandé, le matériel reconditionné devient éligible aux aides à l’investissement.
On avance, dans le bon sens
Une réforme des aides à l’investissement était nécessaire et elle est maintenant adoptée par le gouvernement.
Non seulement elle tient compte des enjeux environnementaux mais surtout, elle met l’accent sur la nécessité d’être un levier pour stimuler une économie composée quasi-exclusivement de PME. Quand ça va dans le bon sens, il faut le dire !
La réforme doit maintenant encore être mise en œuvre sur le terrain. UCM est attentive à ce qu’elle soit communiquée clairement et suffisamment vers les indépendants et PME.
Si la couverture est élargie, surtout sur les investissements éligibles, nous déplorons que la réforme n’ait pas été l’occasion d’actualiser complètement la liste des secteurs éligibles. Plus que jamais, le commerce et les professions libérales ont aussi besoin de ces aides !
Si l’intention de capitaliser sur l’effet levier des aides régionales est claire dans le projet, UCM suivra avec intérêt les analyses promises par la région pour optimiser les retombées des fonds régionaux et que ces belles intentions se transforment en valeur pour nos PME et donc, pour le plus grand nombre de wallons.
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