Patrons et syndicats actualisent le télétravail. L’issue semble proche mais il reste des points de discussion.
Liberté
Nous sommes clairs depuis le premier jour sur ce point essentiel : Le télétravail n’est pas un droit, c’est un avantage. Et personne ne peut l’imposer. S’il y a une demande, il est raisonnable d’y répondre. Mais cette réponse peut très bien être négative. Le télétravail ne s’applique pas par défaut. Ni à certaines personnes, ni à certaines fonctions.
UCM est favorable au télétravail, dans les entreprises dans lesquelles il répond à un besoin. Ce n’est pas un gadget. Les relations avec l’employeur, les collègues et les tiers sont modifiées. C’est donc très sérieux. Et cela reste du travail. L’employeur est en droit de contrôler ce qui est fait par le télétravailleur et d’en attendre des résultats.
Horaires et durée du travail
Strict sur la durée du travail. Flexible sur les horaire de travail. Le télétravailleur ne doit pas faire le trajet qui le sépare de son lieu de travail, donc il peut commencer plus tôt. Il peut éventuellement (avec l’accord de l’employeur) suspendre sa journée en raison d’un rendez-vous privé. Il peut travailler plus tard pour rattraper ce qu’il n’a pas presté. Mais il ne peut pas prester davantage que ce que prévoit son contrat. Cet équilibre fait tout l’intérêt du télétravail. C’est un avantage pour le travailleur.
Aujourd’hui, les syndicats semblent remettre en question ce principe. En exigeant que les horaires de travail soient d’application aussi stricte pour le télétravailleur que pour le travailleur ordinaire. Pour nous, ce serait une grave remise en cause du principe du télétravail en lui supprimant son principal attrait. Nous pensons qu’il est à l’avantage des deux parties de pouvoir accorder le télétravail en comptant sur la flexibilité horaire du travailleur. Et que les employeurs n’accorderont plus l’un s’ils ne peuvent plus attendre l’autre.
Les frais supplémentaires
Les questions d’argent sont toujours les plus sensible dans les relations employeurs travailleurs. Au moment de mettre à jour le télétravail, il est sensé de mettre la question de frais sur la table. On s’y attendait !
Notre opinion sur cette question est que le télétravail est un avantage en soi pour le travailleur et que cet avantage a de la valeur. Mais il faut qu’offrir cet avantage reste accessible pour l’employeur. Faute de quoi, c’est tout le système qui s’effondre, ce dont personne ne veut.
Donc, c’est dans chaque entreprises qu’une discussion devra s’ouvrir sur la question des frais et de leur éventuelle indemnisation.
Concertation
Nous sommes clairs sur nos revendications. Nous voulons un accord. Il est atteignable.
Nous voulons surtout que cette manière d’organiser le travail reste une prérogative de la concertation sociale. Ce serait une erreur que le Gouvernement reprenne la main dans ce dossier. L’appel est lancé.