Certaines entreprises wallonnes pourront déduire les rétributions de leurs apprenants à 140%.
UCM vient d’obtenir le feu vert de l’administration fiscale pour réactiver un incitant qui n’était plus mis en œuvre depuis plusieurs années, pour soutenir la formation en alternance des jeunes.
A partir de cette année 2022, les entreprises en personne physique pourront déduire à hauteur de 140% les rétributions de certains apprenants sous contrat d’alternance avec l’IFAPME ou un CEFA.
Un incitant fiscal qui doit être couplé aux primes régionales
L’unique condition pour obtenir cette déduction majorée est d’avoir bénéficié, pendant la période imposable, d’un des incitants financiers wallons pour les entreprises qui forment des jeunes sous contrat d’alternance.
Deux profils d’entreprises bénéficieront ainsi de cet avantage (complémentaire aux primes de 750€) :
- Les indépendants sans personnel qui engagent pour la première fois un apprenant sous contrat d’alternance (les bénéficiaires de la prime P1) ;
- Les entreprises en personne physique qui sont agréées ‘tuteur’ (via formation de 8 h ou validation de compétences), qui ont formé un apprenant pendant au moins 270 jours qui a réussi sa première année (les bénéficiaires de la prime P2).
En pratique : parlez-en à votre comptable, ainsi qu’à votre personne de contact au niveau de l’IFAPME ou du CEFA.
Former en alternance, ça coûte !
Depuis plusieurs années, UCM martèle que la formation en alternance, obligatoirement rémunérée, est freinée auprès des petites entreprises pour une simple raison : son coût. Des places de stage de qualité et de proximité pour les apprenants ne demandent qu’à s’ouvrir si les pouvoirs publics daignent enfin soutenir correctement les patrons qui s’investissent dans la formation de nos futurs professionnels.
Le simple fait de considérer que l’apprenant est toujours ‘suffisamment rentable et productif’ que pour compenser tous les coûts d’encadrement et de formation de l’entreprise est devenu inaudible en 2022 !
L'auteur.e de cet article
- Conseiller au service d'études et spécialisé dans les matières sociales (emploi, formation et droit du travail), je défends les intérêts des entrepreneurs et PME dans ces domaines.