Le conclave budgétaire donne le ton

Le gouvernement wallon a présenté son budget pour 2025, avec un objectif clair : réduire le déficit. Au programme, un effort de 268 millions d’euros qui touchera divers secteurs – et parfois le monde de l’entreprise. Aucun nouvel impôt n’est toutefois prévu ! Analyse.

Des administrations publiques mises au régime

Parmi les décisions phares du conclave, on notera la mise à contribution des différentes administrations wallonnes, qui devront contribuer aux économies mais également éviter toute indexation ou nouvelles demandes budgétaires.

UCM salue l’effort dirigé vers les coûts de fonctionnement de la Région en lieu et place d’uniques réductions des différentes aides et interventions à destination des entreprises et de la population. UCM appelle toutefois une concertation avec les organes de gestion incluant les partenaires sociaux pour s’assurer que la mise en œuvre des efforts dans les administrations publiques ne compromettent ou freinent l’accès aux services essentiels pour les indépendants et PME.

Des aides économiques en mode éco

Plusieurs mesures d’économies concernent inévitablement les entreprises. Le Gouvernement a notamment annoncé la réduction des aides économiques (entre autres les primes à l’investissement et les chèques-entreprises) pour plus de 15 millions d’euros. Il a aussi validé la diminution des moyens octroyés annuellement en octroi de crédits et de prises de participations dans les projets entrepreneuriaux à Wallonie Entreprendre pour plus de 45 millions d’euros. Cette inflexion dans les aides économiques devra s’accompagner d’une orientation claire pour l’avenir pour les PME.

A l’inverse, certaines politiques d’investissements seront maintenues. C’est par exemple le cas des subventions pour la transition énergétique. Bonne nouvelle pour les PME cherchant à réduire leurs coûts énergétiques d’ici 2030 !

Grâce aux budgets alloués au plan de prévention et de promotion de la santé, ainsi qu’à la création de places en crèche, les efforts de soutien aux entrepreneurs dans leur plus grande diversité seront poursuivis. Enfin, la constitution de réserves pour faire face aux imprévus sera plus que bienvenue, comme le montre le soutien récemment accordé aux agriculteurs touchés par la maladie de la langue bleue.

L’UCM salue la volonté du gouvernement de maintenir un équilibre entre rigueur budgétaire et soutien à des secteurs essentiels. Toutefois, nous soulignons l’importance de maintenir des dispositifs d’octroi rapide pour les entreprises, en particulier les PME qui doivent faire face à des difficultés de trésorerie dans un contexte économique encore incertain. Les baisses des aides doivent s’accompagner de priorités définies et d’une écoute attentive des besoins du terrain.

Un Plan de relance, en balance

Enfin, le Gouvernement se donne jusqu’à la fin de l’année 2024 pour décider du devenir des projets du Plan de relance. Au-delà des mesures immédiates, UCM reste donc prête à collaborer étroitement dans les prochains mois pour suivre et évaluer les projets du plan de relance dans lesquels les entreprises sont impliquées. Le tout sera de s’assurer qu’elles puissent continuer à investir, croître et contribuer à l’économie régionale.

L'auteur.e de cet article

David PISCICELLI
Conseiller au service d'études et spécialisé dans les matières sociales (emploi, formation et droit du travail), je défends les intérêts des entrepreneurs et PME dans ces domaines.
David PISCICELLI

David PISCICELLI

Conseiller au service d'études et spécialisé dans les matières sociales (emploi, formation et droit du travail), je défends les intérêts des entrepreneurs et PME dans ces domaines.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Share via
Copy link
Powered by Social Snap