Avant de mettre ucmvoice sur pause quelques semaines, l’équipe études et plaidoyer d’UCM a voulu faire le point sur les négociations à l’échelon fédéral.
Les élections du 9 juin dernier furent l’occasion de changements importants quant aux partis majoritaires dans la partie francophone du pays. Côté flamand, il y eut aussi des surprises. Une négociation entre le préformateur et singulièrement les socialistes flamands a donc précédé le lancement des discussions relatives à la formation d’un gouvernement fédéral. Ayant abouti, le désormais « formateur » a entamé des discussions avec les 5 partis pressentis pour former la prochaine majorité (MR, Les Engagés, NVA, CD&V, VOORUIT).
Il est beaucoup trop tôt pour faire des pronostics sur le contenu de la future déclaration de politique générale ou même sur le moment de sa « sortie ». Mais nous voulons d’ores et déjà indiquer quelle sont pour nous les éléments constitutifs d’une négociation réussie.
Concertez, concertez et encore concerter
Pour nous il est important que la négociation ne se fasse pas à huis clos. Nous avons le souhait de contribuer à la négociation en y apportant nos éclairages et notre connaissance « de terrain » de la vie des indépendants et chefs de PME francophones.
Il est évident que les négociations doivent rester confidentielles pour réussir. Mais confidentiel ne veut pas dire secret. Un accord négocié en chambre risque fort de manquer ses objectifs. Comme le dit l’adage « ce que tu fais pour moi, sans moi, tu le fais contre moi ».
Ne pas perdre de temps
Prendre le temps de concerter certes, mais cela n’autorise pas à en perdre. Les indépendants et chefs de PME francophones sont déjà en attente de la ligne politique qui sera suivie au cours des 5 prochaines années. Nous avons besoin de clarté.
Une nouvelle échéance électorale se profile déjà et il est compréhensible que les partis politiques se mobilisent pour convaincre les électeurs. Il ne serait cependant pas acceptable de ralentir intentionnellement la mécanique de négociation du gouvernement fédéral pour attendre les résultats du scrutin local d’octobre prochain. Ce sont des élections à un niveau de pouvoir différent et il faut les traiter comme des opérations séparées.
Rien de grand ne se fera sans les « petits ».
On le sait, les défis budgétaires sont extrêmement importants. La soutenabilité de nos finances publiques appelle des décisions ambitieuses. Et les transitions en cours et à venir vont imposer des basculements nécessaires à chacune et à chacun.
Les PME/TPE (moins de 50 salariés) représentent 99% des entreprises belges. Elles génèrent 60% de l’emploi privé et 45% de la valeur ajoutée du pays. Dans ce cadre nous voulons rappeler que les indépendants et chefs de PME francophones sont du bon côté de l’histoire. Nous appelons donc à ne pas se tromper d’ennemis. Nuire à leur développement revient à scier la branche sur laquelle on est assis.
UCM se veut donc constructive répondra présente à toutes les sollicitations du formateur.
Bel été à tous !
On se retrouve après le 15 aout.