Communiqué de presse – Fin 2023, la Belgique dénombrait 120.478 nouvelles entreprises sur son territoire, soit 4.833 de plus par rapport à l’année précédente (+4,2% ). Pourtant, si ces chiffres sont à priori encourageants, le nombre de cessations atteint un nouveau palier ; plus de 100.000 entreprises belges ont en effet cessé leurs activités en 2023. Tels sont les premiers enseignements du StarterAtlas 2024 publié par UCM, Unizo et Graydon.
Si la Wallonie voit le nombre de nouvelles entreprises augmenter (25.718 en 2023), le nombre de cessations y est également le plus élevé (+13%) soit 21.505 cessations recensées la même année. La situation est sensiblement comparable à Bruxelles, où le nombre de celles-ci progresse de 12,1%.
Parmi les secteurs en difficulté figurent principalement les secteurs de l’HORECA et du commerce de détail dont le nombre ne cesse de diminuer avec un taux de survie à cinq ans de 59,7% pour le premier et de 54,7% pour le second. Le secteur de la construction est également à la peine avec moins d’entreprises créées, un fait interpellant considérant le rôle du secteur dans la relance économique et la transition de nos régions.
Un climat économique actuellement peu propice à l’entrepreneuriat
Entreprendre n’est pas chose aisée. La charge administrative, mais aussi et surtout la pression fiscale, constituent des freins importants au développement de l’activité économique, mais aussi à l’embauche. Le nombre d’entreprises ayant procédé à un recrutement dans ses cinq premières années d’existence est ainsi en baisse en Wallonie (8,5% contre 14,5% l’an dernier) et à Bruxelles (6,6% contre 15,37%).
« UCM a été auditionnée dans le cadre des négociations gouvernementales wallonnes. C’était un moment important, l’occasion pour nous de rappeler les priorités des indépendants et PME que sont le développement d’un plan de lutte contre les pénuries de main d’œuvre, la revalorisation du travail par une fiscalité attractive mais aussi et surtout le développement d’une administration partenaire des PME ! Un changement d’approche et de culture est nécessaire. Le développement d’un projet entrepreneurial doit être davantage encouragé, valorisé, pour mieux envisager les défis de la transition environnementale et digitale notamment ! »
Caroline Cleppert, Secrétaire générale UCM
Le secteur du commerce de détail en difficulté
Les secteurs du commerce de détail et de l’HORECA sont en souffrance. L’impact des crises successives (Covid-19, crise énergétique, bancaire, etc.) se fait toujours ressentir. Si les perspectives à cinq ans sont préoccupantes, celles sur dix ans, sont des plus alarmantes. Moins de deux commerces sur cinq lancés il y a dix ans sont encore en activité en 2024, moins d’un sur trois dans l’HORECA.
Des mesures de soutien sont nécessaires : fiscalité attractive, réduction de la charge administrative, soutien financier à la digitalisation (ex : paiements électroniques, outils de gestion, communication digitale), maintien de l’accès au cash (retrait/dépôt) dans les centralités, développement de politiques locales valorisant le dynamisme entrepreneurial, autant d’enjeux importants figurant dans le Mémorandum UCM.
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