Bruxelles racle dans ses aides à l’embauche

Le gouvernement bruxellois a récemment entériné une réforme des aides à l’embauche visant à accroître leur efficacité tout en réduisant leur coût pour les finances publiques.

Cette initiative vise à économiser plus de 43 millions d’euros sur un budget total de plus de 220 millions d’euros. Certaines mesures sont renforcées, d’autres diminuées voire supprimées ! Bref aperçu.

Les travailleurs âgés couteront plus cher

L’un des principaux changements concerne la réduction des charges patronales sur les salaires des travailleurs âgés, appelée « Réduction 57+ ». Cette mesure, qui représente le plus gros poste de dépenses parmi toutes les aides à l’emploi bruxelloises, sera maintenant uniquement ciblée sur les travailleurs les plus âgés et à plus faibles revenus. Désormais, pour que l’employeur bénéficie d’une réduction ONSS sur le salaire (jusqu’à 1000€/trimestre), le travailleur devra avoir plus de 61 ans et ne pas gagner plus de 8.000 euros bruts par trimestre.

Les primes Activa augmentent pour l’embauche des jeunes et des plus âgés

La prime Activa -qui vise à encourager l’embauche des demandeurs d’emploi- sera augmentée pour les embauches jeunes de moins de 30 ans et aux personnes de plus de 57 ans, deux groupes qui rencontrent des difficultés particulières sur le marché du travail. Le montant de la prime passera ainsi de 15 900 euros sur 30 mois à 23 400 euros sur 36 mois, avec une allocation mensuelle de 750 euros pour la première année et de 600 euros pour les deux années suivantes.

Un rattrapage bien venu pour une aide à l’embauche qui n’avait jamais été indexée depuis sa précédente réforme en 2017… A l’inverse des salaires à l’embauche ! L’aide Activa mérite d’être davantage amplifiée pour assurer un soutien financier en phase avec les coûts supportées par les indépendants et PME en 2024.

Suppression du contrat d’insertion pour le non-marchand et le secteur public

Le gouvernement bruxellois a décidé de supprimer les contrats d’insertion dans le non-marchand et le secteur public. Cette décision, motivée par une étude montrant que ces contrats ne remplissaient pas leur objectif et pouvaient même nuire à l’insertion professionnelle des jeunes, permettra une économie supplémentaire de 12 millions d’euros.

UCM regrette qu’il n’y ait (toujours) pas d’aide à l’embauche spécifique pour les indépendants et PME, comme c’est le cas en Wallonie avec SESAM et Tremplin 24+. Cela devra être un chantier prioritaire pour le prochain gouvernement bruxellois, afin de mieux soutenir les petites entreprises et les indépendants qui embauchent sur le territoire.

L'auteur.e de cet article

David PISCICELLI
Conseiller au service d'études et spécialisé dans les matières sociales (emploi, formation et droit du travail), je défends les intérêts des entrepreneurs et PME dans ces domaines.
David PISCICELLI

David PISCICELLI

Conseiller au service d'études et spécialisé dans les matières sociales (emploi, formation et droit du travail), je défends les intérêts des entrepreneurs et PME dans ces domaines.

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