Traditionnellement, UCM interroge ses clients commerçants en Wallonie et à Bruxelles, à quelques heures de la clôture des soldes. Cet hiver ne déroge pas à la règle. Il ne s’agit pas d’un sondage mais plutôt d’un instantané dans lequel se trouvent ces indépendants. Nos bureaux régionaux ont récolté de précieuses informations, ce qui nous permet de dessiner une image conforme à la réalité.
Les soldes hiver 2024 ne représenteront pas une édition exceptionnelle pour les commerçants. La différence se marque dans la catégorie où se trouve le commerce et vis-à-vis de la nature de la marchandise. En effet, les soldes ont bien fonctionné dans les commerces plutôt « haut de gamme », là où la notion « d’achat plaisir » existe encore mais s’essouffle dans les commerces de « moyenne gamme ». Dans ces derniers, et selon les « remontées de terrain », il semble que les clients aient un budget précis et ne veuillent le dépasser.
Le panier moyen n’augmente plus et si c’est le cas, ce phénomène est de nouveau constaté dans des commerces dits « de luxe ».
Partout, la météo a joué le rôle de métronome des ventes et a fortement impacté la fréquentation des magasins. Certains ont même fermé leurs portes plus tôt que prévu lors des fortes chutes de neige le mercredi 17. Ces fermetures prématurées, voire l’inaccessibilité des piétonniers très peu praticables, ont donné un coup de frein au CA mais n’impacte pas la globalité de ce dernier. Le coup de froid qui a suivi a boosté les ventes de grosses pièces mais en général, les commerçants annoncent un CA identique, seul un sur 5 confirme un léger mieux.
Les ventes en ligne sauvent le CA des commerçants qui les pratiquent. A de rares exceptions près, la plupart des commerçants vendent sur le net (sur site ou réseaux sociaux). Ces ventes digitales ont été la planche de salut, notamment pendant les jours de neige où la fréquentation physique avait fortement diminué. Manifestement, le conseil à la clientèle reste encore et toujours une expérience que les clients recherchent, avant même l’achat en ligne.
Les réductions d’entrée de soldes (de -30 à -50 %) ont vite fait place à des réductions plus importantes, levier parfois indispensable pour déclencher l’achat.
Autre enseignement : priorité serait donnée aux achats de saison, comme les vêtements ou les chaussures. La décoration ou les bijoux sont moins impactés par le phénomène des soldes.
Enfin, les deux périodes de soldes ne sont plus les seules parenthèses de l’année utilisées par les commerçants pour proposer des réductions. Elles représentent même une solution parmi d’autres, comme le « Black Friday » ou les offres conjointes.
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Isabelle Morgante 0471886146
L'auteur.e de cet article
- Chargée de Communication chez UCM depuis 2009 et aujourd'hui responsable de la communication politique. Je veille à mettre en lumière le travail et l'expertise des conseillers du service d'études, toujours au service des entreprises wallonnes et bruxelloises.