Les pénuries sont un fléau pour nos PME. UCM prend le sujet à bras-le-corps et en fait une priorité de son mémorandum en vue des élections de 2024.
C’est ainsi que nous faisons la proposition d’un plan de lutte contre les pénuries en dix points. Pour répondre au plus d’un quart des PME qui nous disent que les difficultés de recrutement sont un frein important à leur croissance (Baromètre PME UCM, troisième trimestre 2023).
Un plan cohérent
D’abord il s’agit d’un plan, non d’un catalogue. Il y a une logique d’ensemble au texte. Les dix propositions qu’il contient se répondent l’une l’autre. Prises isolément, les mesures sont insuffisantes et ce n’est qu’en les appliquant toutes, selon nous, que l’on luttera efficacement contre les pénuries de main d’œuvre.
De plus, il s’agit d’un plan interfédéral. Il contient donc des mesures applicables au niveau fédéral et des mesures applicables par les entités fédérées. En effet la lutte contre les pénuries ne peut être solutionnée par un seul niveau de pouvoir. C’est bien l’ensemble de notre système institutionnel qu’il faut mobiliser pour répondre à cet enjeu crucial.
Inciter, stimuler, convaincre
La première des mesures que contient ce plan est l’idée que le travail doit devenir plus rémunérateur. Certes la réduction des coûts salariaux est au cœur de nos revendications, mais pour lutter contre les pénuries il faut un incitant financier pour les salariés. Et nous affirmons que les salaires sont trop vite trop taxés en Belgique. Le salaire est taxé en moyenne 1/4 plus lourdement en Belgique que dans nos 5 pays voisins et pour UCM ceci constitue une entrave majeure sur le chemin qui mène ou qui ramène à l’emploi. C’est donc « naturellement » qu’UCM demande de diminuer d’un quart la taxation sur le travail.
Mais l’incitation au travail ne saurait être uniquement financière. Il nous faut élargir les possibilités de travailler ou de rester au travail pour lutter efficacement et rapidement contre les pénuries de main-d’œuvre. C’est ainsi qu’UCM demande d’élargir encore le champ d’application des flexi job (à tous les secteurs, mais surtout aux travailleurs indépendants) et de ramener aussi rapidement que possible au travail les travailleurs dont la situation de santé n’empêche pas nécessairement toute possibilité d’activité.
La même dynamique d’incitation doit s’appliquer aux demandeurs d’emploi. Il faut mettre le paquet sur les formations qualifiantes. Dans cette perspective l’octroi des allocations de chômage doit être revu. Leur montant doit pouvoir varier en fonction du suivi d’une formation (ou d’un service d’intérêt général). Nous demandons aussi un encadrement systématique au niveau des services publics régionaux (Forem, Actiris, Arbeitsamt). Ces derniers doivent aussi mieux contrôler la disponibilité (active et passive) des demandeurs d’emploi.
Tout le monde sur le pont
Lutter contre les pénuries c’est aussi compter sur la jeunesse en généralisant la formation en alternance et en élargissant les possibilités du travail étudiant durant le trimestre d’été. Mais aussi sur les plus âgés en assouplissant le travail des pensionnés.
Pour UCM un facteur important de retour à l’emploi ou de maintien à l’emploi repose sur l’idée que l’entourage du travailleur ne doit pas se retrouver en difficulté du fait de l’absence de celui-ci ou de celle-ci. C’est donc tout naturellement qu’UCM plaide pour un incitant fiscal à la création de crèches d’entreprise pour permettre aux parents de prendre ou de reprendre un emploi sans avoir à se soucier de la question de la garde des tout-petits.
Par ailleurs pour mettre fin aux pénuries en amenant vers l’emploi, il faut aussi favoriser l’accès concret aux lieux de travail. C’est ainsi qu’UCM demande d’inclure systématiquement l’obtention du permis de conduire dans les parcours scolaires et les plans de formation des demandeurs d’emploi.
Enfin il est évident que la recherche du meilleur profil ne doit pas s’arrêter aux frontières de la Belgique et que si les bonnes compétences se trouvent à l’étranger, elles doivent pouvoir simplement rejoindre nos entreprises. C’est ainsi que nous demandons une stratégie de migration économique, intensifiant les programmes de captation de compétences hors de Belgique et de l’UE.
Ce plan est essentiel pour lutter contre les pénuries. L’ensemble du Mémorandum UCM est à découvrir, aussi sur notre BLOG !