Ce week-end, des représentants du syndicat socialiste SETCa ont empêché la libre circulation de clients se présentant devant les portes d’un AD Delhaize du quartier bruxellois de Reyers.
Le magasin a été fermé une vingtaine de minutes par les syndicalistes. La police est intervenue, police grâce à laquelle le magasin a pu rouvrir ses portes. Le front commun syndical annonce d’autres actions, contre le dépôt de Zellik notamment, dans les prochaines heures.
Cette pratique, teintée de pression inacceptable et de chantage à la liberté d’entreprendre, ne peut être acceptée ni même envisagée dans le cadre des négociations actuelles. Nous l’avons dit dès dimanche après-midi, au travers d’un communiqué de presse.
UCM et Aplsia, l’association professionnelle francophone du libre-service indépendant en alimentation, ne peuvent envisager une seule seconde que de telles pratiques soient utilisées et considèrent que ce chantage à l’emploi et à la liberté d’entreprendre, n’a pas de place dans le dossier de franchise des magasins de la chaîne Delhaize.
Les syndicats se trompent clairement de cible. Les franchisés feront, fort probablement, partie de la solution. Pierre-Frédéric Nyst, président UCM, l’a notamment rappelé lundi soir sur le plateau de l’émission Déclic, répondant aux questions de Julie Morelle.
Les indépendants qui, tous les jours de l’année, se lèvent pour faire prospérer leur entreprise, n’ont pas besoin de ces comportements. Les franchisés sont des employeurs et se battent tous les jours pour maintenir l’emploi au sein même de leur magasin.
Nous tenons donc à rappeler que la franchise reste un système adéquat pour faire face au marché européen. Le développement commercial de la franchise s’inscrit dans la logique.
Nous savons que ce dossier sera compliqué à mener, notamment dans le chef des entrepreneurs, aujourd’hui confrontés à un défi de taille.
Ces pressions inacceptables de la part des syndicats vont pénaliser l’ensemble des magasins à l’enseigne du lion et se répercuter à la fois sur la clientèle mais aussi sur les fournisseurs indépendants et les collaborateurs, fragilisant les emplois de ceux-ci.