Good Move : stop au Bruxelles bashing !

Les plans communaux « Good Move« , déclinaisons du plan régional, ne cessent de faire parler d’eux et, surtout, de la Région bruxelloise. La mise en place de ces mailles apaisées de mobilité n’a rien d’apaisant. Les critiques fusent de toutes parts (citoyens, commerçants, politiques, etc.) depuis 3 mois (ndlr entrée en vigueur du plan Pentagone). UCM donne le point de vue des entrepreneurs.

Un cumul de facteurs

    À peine sortis de la crise covid, les entrepreneurs subissent désormais la crise énergétique et l’inflation. Plusieurs éléments entravent plus spécifiquement l’activité économique bruxelloise :

 

    • Les mesures mobilité qui font fuir les commerçants et consommateurs : piétonnier, zone 30, LEZ, nouvelle politique de stationnement, good move régional, good move pentagone, travaux non coordonnés, etc. ;

    • L’impact du télétravail reste très présent ;

    • Le déplacement de la consommation au profit de l’e-commerce et de la périphérie ;

    • L’insécurité et le manque de propreté ;

    • L’incertitude liée au pouvoir d’achat.

La mesure de trop, la goutte d’eau qui fait déborder le vase

    Ce n’est pas tant le plan qui pose problème, mais l’image qu’il véhicule. Il donne une image très négative de Bruxelles, l’image d’une ville inaccessible. UCM évoquait cela, récemment, lors d’un débat avec la Ministre de la mobilité, Elke Van den Brandt sur BX1

    Les commerçants s’inquiètent d’une Région qui sera uniquement, à terme, un « entre soi » de bruxellois. Le risque ? La fuite des personnes extérieures à la capitale. Ils constatent déjà que la clientèle ne veut plus venir et se tournent vers la périphérie.

    Pourtant, Bruxelles a besoin de la consommation des navetteurs, des touristes d’un jour et des touristes étrangers. Faire revenir les consommateurs, c’est ça le vrai défi pour le gouvernement bruxellois.

Manque de préparation

    Ce ne sont pas les objectifs de Good Move qui sont remis en question, mais bien leur mise en œuvre catastrophique. Le manque de préparation a mené à ce « bad buzz » dont le résultat a cristallisé les messages négatifs autour de la Région et alimenté les tensions politiques, culturelles et citoyennes.

    Dès lors, pourquoi ne pas communiquer sur les initiatives positives et les retombées bénéfiques ? Il revient au gouvernement de changer cette communication et de redorer le blason de la Région.

Concertés mais pas entendus

    Il y a parfois eu de la concertation des acteurs économiques mais pas toujours. Quand elle a eu lieu, ces derniers estiment ne pas avoir été réellement écoutés et entendus. Un ressenti de dialogue à sens unique.

    À Bruxelles, l’enjeu de mobilité est très présent et bien plus qu’ailleurs. C’est pourquoi un exercice de concertation approfondi est nécessaire. De plus, puisqu’on touche aux habitudes individuelles des personnes, cela nécessite de la pédagogie et du temps pour induire le changement.

    Si certains politiques réclament une concertation de masse dans les quartiers concernés, UCM entend mettre autour de la table les acteurs économiques. La vie de ces quartiers touche les habitants mais aussi les commerçants, les entrepreneurs, les travailleurs, les fournisseurs et les consommateurs. Bref, tous ceux qui participent à l’activité économique de Bruxelles.

Sophie Heuskin

Sophie Heuskin

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