Le montant des chèques périmés tombe dans l’escarcelle de l’émetteur. Ce n’était pas tout à fait vrai… ça devient tout à fait faux.
Le Conseil National du Travail vient de rendre un avis important sur le sort des « chèques sociaux » (notamment les Chèques-repas et les écochèques) périmés.
En effet, ces derniers mois, plusieurs propositions ont émergé des rangs politiques pour que le montant des chèques périmés puisse être dépensé d’une manière ou d’une autre. Les partenaires sociaux, qui représentent à la fois les entreprises et les bénéficiaires, en collaboration avec les émetteurs de chèques, ont également participé au débat.
La solution dégagée par « le terrain » semble avoir convaincu le Gouvernement. Et c’est tant mieux puisque celle-ci préserve à la fois les intérêts des bénéficiaires et ceux des commerçants.
Elle se résume en un mot : la réactivation.
Réactivation
L’idée est toute simple : permettre au consommateur distrait de réactiver ses chèques périmés pour une durée limitée. Dès décembre 2022, il sera possible de réactiver ses chèques dans les trois mois, pour une durée de trois mois. Durant ce délai, le bénéficiaire pourra utiliser son chèque « comme d’habitude ». Les chèques seront en quelque sorte « remis en jeu », une excellente nouvelle pour les commerces qui les acceptent. C’est particulièrement intéressant pour les écochèques, davantage utilisés dans les commerces de proximité
Responsabilisation
Cette réactivation a un coût pour les émetteurs. Il est raisonnable que ce coût soit partiellement à charge du consommateur qui a laissé ses chèques arriver à péremption malgré les rappels mis en place (déjà à l’initiative des partenaires sociaux ! ).
Pour rendre le processus le plus indolore possible et favoriser le retour des chèques dans le circuit des petits (!) commerçants, UCM a demandé que la première réactivation soit gratuite pour le bénéficiaire. Nous souhaitons également que le coût des réactivations suivantes ne dépasse pas 5€.
Préservons l’outil
Ceci complète un système déjà très au point pour inciter les clients à dépenser leurs salaires dans les commerces belges. Les rappels avant péremption rappellent aux distraits qu’ils sont toujours détenteurs de chèques. Dans des situations plus exceptionnelles, comme un départ à l’étranger ou un changement d’employeur, donner une deuxième vie à ces chèques est un réel atout.
À la veille du Weekend du Client, UCM ne ménage aucun effort pour soutenir ses membres. En ces temps où le commerce est fortement sous pression, cet élément positif doit être souligné.
L'auteur.e de cet article
- Matthieu DEWEVRE