Ce matin, Statbel annonce 9.94 % d’inflation ! Nous sommes quasi au niveau de mars 1976 (9.96 %). Si le gouvernement ne bouge pas, c’est un tsunami de catastrophes dans nos PME qui se prépare. UCM demande la mise en place de mesures d’exception !
Le baromètre du deuxième trimestre des PME ne laissait déjà aucun doute : le climat au sein de nos entreprises est loin d’être optimiste.
Réalisé au début du mois d’août grâce aux réponses de plusieurs centaines d’entrepreneurs, le baromètre (l’article est à retrouver ici) laissait apparaître un recul de l’indicateur de confiance, un ralentissement des activités, un coût de matières premières en hausse, une rentabilité en berne et l’éventualité de licencier des collaborateurs. En plus du prix des énergies qui atteint des records !
Et puis, il y a eu la rentrée. Qui n’annonce rien de bon.
Demain mercredi, se tiendra un comité de concertation consacré à l’énergie, c’est une première depuis la crise sanitaire. Nous avons déjà eu l’occasion de nous exprimer sur le sujet dans la presse. Ces factures de gaz et d’électricité qui arrivent, de plus en plus lourdes, au sein des entreprises, risquent d’en laisser un nombre considérable sur le bas-côté du chemin.
Parce que la flambée des prix de l’énergie entraîne un autre problème, tout aussi préoccupant pour les entrepreneurs : une inflation et une hausse des salaires galopantes. Le gouvernement ne peut pas rester les bras ballants. Des solutions urgentes et temporaires sont indispensables pour amortir le choc et aider les PME à survivre. Car la survie est bel et bien l’enjeu !
UCM demande également d’autres mesures :
- Le mécanisme de liaison des salaires à l’index doit être temporairement revu. Le traditionnel saut d’index est une possibilité. Il y a en d’autres : lissage dans le temps, plafonnement des augmentations, gel des cotisations sociales… Laisser le coût salarial bondir de 10 % en quelques mois est suicidaire pour la compétitivité et l’emploi ;
- Les employeurs ont besoin d’autres bulles d’oxygène pour tenir bon. UCM demande le retour au chômage économique sur demande, comme lors de la crise Covid ;
- Exonérer les indemnités de rupture de cotisations sociales. Si les licenciements indispensables sont trop chers, c’est toute l’entreprise qui est menacée ;
- UCM suggère davantage de flexibilité dans les heures supplémentaires, une révision du mois de salaire garanti en cas de maladie, un examen du volume de jours fériés et congés thématiques, une libéralisation du travail étudiant.
Enfin, dans cette situation de crise aiguë, la paix sociale devrait être garantie. Ce n’est pas l’heure des manifestations, des grèves et des blocages d’entreprise. La situation est grave. Les responsables politiques comme les responsables sociaux ont le devoir de se montrer courageux, responsables et solidaires.
L'auteur.e de cet article
- Chargée de Communication chez UCM depuis 2009 et aujourd'hui responsable de la communication politique. Je veille à mettre en lumière le travail et l'expertise des conseillers du service d'études, toujours au service des entreprises wallonnes et bruxelloises.