Mis en place dès le début de la crise CORONA pour 3 mois, nous avons fait en sorte qu’il dure plus de deux ans. Et pour demain, nous avons obtenu des assouplissements importants.
Une mesure d’urgence
Nous sommes début mars 2020, le chaos du coronavirus n’est encore qu’une perspective, guère plus qu’une intuition. On fait ses courses, on prend des nouvelles… Une certitude étreint UCM : il faut très vite faire quelque chose pour les « petits employeurs » (à côté du droit passerelle…).
La réponse de l’ONEm est à la fois insuffisante et de trop courte durée. Un chômage temporaire à peine simplifié, pour 3 mois. Nous avons demandé et obtenu pour les employeurs, une simplification drastique, une prise en charge complète par l’ONEm et une durée d’application de 6 mois « prolongeable ».
Parti pour 3 mois, le canot de sauvetage en a tenu 28. Et ce ne fut pas un voyage serein, de là. A 6 reprises, le système a failli être supprimé et nous n’avons pas ménagé nos efforts pour le faire prolonger puisque la situation l’exigeait.
« Sortie » de crise
Rien n’est fini. Nous en sommes conscients. Au contraire, la crise ukrainienne s’est abattue sur l’Europe et le monde. La reprise est encore loin pour certaines entreprises. Il aurait fallu encore prolonger le chômage temporaire simplifié jusqu’à fin 2022. Nous l’avons exigé.
Mais tout le monde n’est pas de notre avis. Au Conseil national du travail, le banc patronal s’est vu opposer un refus catégorique des syndicats et des cabinets. Le 30 juin, c’est fini.
Plan B, plan C…
A partir de ce 1er juillet, les entreprises auront plusieurs solutions (tous les détails sur notre site).
D’abord, elles pourront appliquer un chômage « économique » nouvelle formule. Nous avons demandé de simplifier les choses. C’est acquis. Il sera possible, notamment, de suspendre complètement le contrat durant 8 à 12 semaines (contre seulement 4 antérieurement) ;
Elles pourront ensuite avoir recours au chômage force majeure qui ne disparaît pas totalement. Mais, il faudra notamment pouvoir prouver le motif de force majeure, quand la formule « corona » donnait un accès direct au système.
Bilan en demi-teinte, donc. On se consolera (un peu) en pensant que le système a duré ce qu’il a duré et que nous avons obtenu des simplifications du chômage économique.
Et surtout, nous poursuivons le combat ! Notamment pour appliquer le chômage économique de la même manière aux ouvriers et aux employés.