Le conflit en Ukraine redistribue les cartes de l’Europe économique du 21e siècle. Cette guerre est d’abord un drame humain, c’est aussi la lente descente aux enfers d’une économie où les prix de l’énergie grimpent en flèche (le gaz a dépassé les 300 euros par mégawattheure, 20 fois plus cher qu’il y a un an). Pour les entreprises, les impacts de la hausse des prix de l’énergie sont déjà nombreux.
Un article de Silvia Doga, éco-conseillère chez UCM et du service d’études lobby UCM.
Fruit d’une reprise économique européenne vigoureuse après une année 2020 en demi-teinte et d’une forte demande de matières premières – dont énergétiques – en Asie, les prix du pétrole, du gaz et de l’électricité ont commencé à grimper depuis l’été 2021 pour atteindre des sommets encore inimaginables en ce début d’année 2022. C’est bien entendu un effet de la libéralisation du marché de l’énergie et de la loi de l’offre et de la demande, mais pas seulement. Outre des problèmes de production, de maintenance et de stocks faibles, la guerre en Ukraine et les tensions géopolitiques importantes viennent assombrir le climat énergétique et menacer les sécurités d’approvisionnement.
Pour les entreprises, LA question à se poser maintenant face à ces coûts élevés est de savoir comment amortir ou réduire l’impact des coûts.
Une aide à tous les niveaux de pouvoir
Dans la situation d’urgence de ces derniers jours, et puisque les gouvernements n’ont plus la liberté de modifier les prix de l’énergie, le gouvernement fédéral a pris un éventail de décisions visant à faire face à la hausse des factures d’énergie. Il a notamment décidé d’une baisse de la TVA sur l’électricité et le gaz, une baisse des accises sur le diesel et l’essence, ainsi que le système du cliquet inversé pour le carburant. Nous craignons que l’impact soit faible sur les factures de nos entreprises et nous demandons que tous les niveaux de pouvoir puissent sans attendre aider à leur niveau.
Nous sommes conscients qu’il ne s’agira que de «gouttes» ou de procédures one-shot à court terme. C’est pour cela, et pour éviter le pire, que nous demandons aussi que soit mise en place une vraie stratégie de soutien sur le long terme, par le biais de mesures ciblées, axées sur des besoins spécifiques aux PME. L’accompagnement énergétique des entreprises passe, plus que jamais, par la transition énergétique et, d’une certaine manière, par l’économie circulaire. Il faut donc urgemment soutenir et promouvoir les bilans carbone, et les investissements des entreprises, en permettant un retour sur investissement plus rapide.
L’accompagnement, clef de voûte de la survie
Il faut aussi arriver à réduire notre dépendance à ces énergies aux prix volatils. A l’évidence, les entreprises qui ont pris les devants pour diminuer réellement leurs émissions de CO2, en diminuant leur propre consommation (et anticiper les conséquences du réchauffement climatique) ont maintenant une longueur d’avance. Elles sont moins impactées par cette flambée des prix des énergies et ont donc plus de liberté dans le maintien de leur modèle économique.
UCM est convaincu qu’au regard de l’urgence climatique, des renforcement législatifs et du prix des énergies, il est urgent d’aider les entreprises à passer à l’action !
UCM plaide donc pour que des programmes ambitieux d’aide à l’investissement soient mis sur pied, dans les semaines qui viennent, afin de permettre aux entreprises de réduire drastiquement leurs besoins énergétiques.
Chez UCM le Pack Energie à Bruxelles et le Facilitateur énergie en Wallonie permettent un coaching énergétique gratuit qui vise à soutenir la mise en œuvre de mesures d’économie énergétique concrètes dans le cadre de l’aménagement ou de la rénovation de bâtiments. La cellule énergie de UCM propose un accompagnement gratuit à toutes les TPE et PME des Régions bruxelloise et wallonne qui souhaitent mettre en place des mesures d’économie d’énergie. Un accompagnement très efficace grâce aux recommandations de nos conseillers énergie. Intéressé(e)s ? info.energie@ucm.be
L'auteur.e de cet article
- Chargée de Communication chez UCM depuis 2009 et aujourd'hui responsable de la communication politique. Je veille à mettre en lumière le travail et l'expertise des conseillers du service d'études, toujours au service des entreprises wallonnes et bruxelloises.