Cette thématique a été abordée lors de notre deuxième édition du Parlement UCM des fédérations. A cette occasion, nous voulions alimenter la réflexion et permettre aux entrepreneurs de se poser les bonnes questions et faire les choix adéquats.
Les enjeux de la mobilité sont multiples. Cela concerne à la fois la fiscalité, l’environnemental, l’économique, le social, la congestion ou encore la santé publique. Les comportements des usagers sont par ailleurs très dépendants de facteurs individuels : convictions personnelles, type d’activité, localisation, vie privée…
Dès lors, il est compliqué de définir des tendances générales de la mobilité des entrepreneurs. UCM se refuse donc à rentrer dans un modèle unique de mobilité, stigmatisant des comportements… Les solutions se conçoivent au cas par cas, tant les réalités et besoins sont diverses.
La région bruxelloise via son Plan Good Move et ses différentes mesures (Low émission zone, taxe kilométrique, zone 30…) suit un mouvement européen visant à repenser la mobilité de demain, répondre aux défis environnementaux et diminuer la congestion. Une menace pour certains, mais un enjeu ou une opportunité de changer l’organisation de son entreprise et ses comportements pour d’autres.
Moins d'embouteillages, plus d’air pur, plus de place pour les piétons et les cyclistes, des quartiers apaisés et des routes plus sûre. Avec Good Move, Bruxelles prend le tournant de sa politique de mobilité ! #goodmove #brugov #visionzero pic.twitter.com/JFS3TcG8ul
— Elke Van den Brandt (@elkevdbrandt) March 5, 2020
La voiture toujours préférée
La voiture reste le mode privilégié de déplacement en Belgique, et pour les entrepreneurs aussi. Ce constat a été confirmé ce mercredi au Parlement UCM. Le manque d’alternatives (et de connexions) de transports en commun notamment, en région wallonne, participe à ce comportement.
Les véhicules thermiques ont le monopole du parc automobile, avec des véhicules diesel encore très présents. Pourtant, les initiatives politiques fédérale et régionale de ces derniers mois visent à inciter le passage, à terme, à l’électrique. Avec tous les enjeux liés, l’approvisionnement, le coût de l’énergie et la disponibilité des bornes de recharge. Un frein au développement du parc de véhicules électriques des entreprises est aussi le coût installation des bornes pour les salariés. Pas une mince affaire, notamment en copropriété.
Quels choix faire les prochaines années?
Notre partenaire Traxio (fédération du secteur de la mobilité) est venu poser le contexte fiscal des voitures de société – notamment – et encourager la réflexion sur les choix futurs qui vont s’imposer.
Le gouvernement fédéral a décidé d’encourager progressivement par des mesures fiscales, l’achat de véhicules moins polluants et le passage à l’électrique. Selon les cas individuels, un véhicule hybride sera davantage pertinent. Pour ceux qui s’y sont davantage préparés, un véhicule électrique pourra être l’option à privilégier. Il s’agit là d’un calcul à faire, par chacun, en fonction de ses besoins de mobilité.
Le choix reste toutefois difficile car les visions évoluent et ne sont pas au même niveau de maturité dans les régions et au fédéral. Les incitants fiscaux changent vite. Les entrepreneurs ne sont pas correctement informés et l’information est souvent très technique.
UCM plaide pour un effort de communication objective sans stigmatisation des choix de mobilité.
Des alternatives à la voiture
Pour les employeurs, le budget mobilité est un outil qui peut répondre aux demandes des salariés d’alternative à la voiture.
Une réflexion interfédérale est également menée sur la Mobility as as Service (MaaS). C’est cette vision servicielle de la mobilité, via une application « user friendly », qui rassemble toutes les offres de mobilité (transports en commun, mobilité partagée…).
Une façon positive de proposer des alternatives à la mobilité classique et d’inciter un comportement sans le sanctionner.
L’article consacré aux coûts salariaux, deuxième sujet du Parlement UCM, est ici.