La 5ème édition du « Weekend du Client » s’achève sur de très bonnes notes. L’occasion de rappeler les revendications UCM pour booster l’activité des commerces indépendants.
Avec 12,5% de transactions électroniques supplémentaires enregistrées par rapport à l’édition 2020, qui avait elle aussi performé (+7,5% par rapport à 2019) et ce malgré l’entre deux confinements, le « Weekend du Client » est la preuve ultime de l’attachement des consommateurs à leurs commerces de proximité.
A l’initiative d’UCM, UNIZO et Comeos, ces deux jours ont battu des records. Malgré la crise covid qui plane encore et toujours au-dessus de nos têtes, la gestion hasardeuse des décisions sanitaires et les inondations qui ont ravagé bon nombre de communes wallonnes.
Deux-tiers des clients interrogés déclarent effectuer leurs achats plus près de chez eux. Une opportunité de rappeler à nos responsables politiques l’importance de créer des conditions favorables à une reprise sereine et pérenne de l’activité commerciale.
Vers un retour au shopping plaisir
Le succès de ces samedi et dimanche n’était pourtant pas gagné d’avance. Plus de la moitié (57%) des consommateurs interrogés indiquaient encore la semaine passée ne pas avoir retrouvé leur rythme de shopping habituel.
Le shopping, c’est un tout ! Flâner dans les rues, prendre un verre avant d’entamer sa seconde tournée shopping, et terminer la journée en s’attablant au restaurant. Et ce n’est pas les décisions concernant le Covid Safe Ticket qui vont rassurer les chalands encore hésitants. Comment faire comprendre au client qu’il devra détenir un pass sanitaire pour aller au restaurant, alors même qu’il a passé sa journée dans les magasins, aidé par le port du masque ?
Pour permettre un retour au véritable « shopping plaisir », c’est avant tout d’une gestion plus cohérente des mesures sanitaires dont nous avons besoin. Mais c’est aussi avec un minimum de prévisibilité qu’il faut communiquer. Jeudi soir, il a fallu annoncer aux commerçants wallons qui avaient anticipé la fin du port du masque pour le lendemain (1er octobre) qu’ils devaient faire machine arrière, rapidement ! Après 18 mois de gestion de crise, ceci n’est plus acceptable.
Sur le long-terme, il faut surtout des conditions idéales incitant les consommateurs à libérer leur épargne (qui a fortement progressé pendant la pandémie) pour relancer l’économie : l’accessibilité, la propreté, la sécurité et la convivialité sont les principaux éléments avancés.
Un Plan wallon pour redynamiser les centralités
Le gouvernement wallon a mobilisé 23 millions d’euros pour son Plan Horizon-Proximité, censé sauvegarder le commerce existant et donner un nouveau souffle aux centres urbanisés. On en connaît déjà les grandes lignes : économie, numérique, formation, aménagement du territoire et tourisme.
Les mesures concrètes devront être à la hauteur des attentes des commerçants. Parmi nos demandes :
- Une mixité commerciale renforcée : combiner différents types de commerces au sein d’une même zone géographique. D’autant plus important post-inondations, le vrai défi sera de redonner l’envie aux commerçants de s’implanter dans des zones précédemment sinistrées;
- un accompagnement financier : renforcer la solvabilité des indépendants et aider au paiement des loyers commerciaux;
- Un accompagnement marketing et visibilité web : mettre en valeur ses produits et services, tout en incitant à se déplacer jusqu’au magasin physique;
- Repenser la mobilité et l’accessibilité des centres : revoir le nombre de places de parking et leurs tarifs;
- Soutenir les pouvoirs locaux : simplifier les démarches pour les schémas communaux de développement commercial et créer un véritable cadastre wallon des données commerciales;
- Lutter contre les cellules vides : en s’inspirant des programmes Créashop Villes et Créashop + .
Redéfinir le commerce bruxellois
Les commerçants bruxellois ont davantage été impactés par la crise covid et le télétravail : certains quartiers luttent littéralement pour leur survie !
L’enjeu des mois à venir ? Réanimer ces quartiers en souffrance et redéfinir l’activité commerciale de la capitale, en termes d’offre et de localisation. Donner envie au chaland de revenir faire son shopping dans les magasins bruxellois.
Cela passe notamment par :
- Une réflexion sur les baux commerciaux : qui ne sont plus en adéquation avec l’attractivité de certains quartiers;
- Une gestion dynamique des cellules vides : ces vitrines abandonnées donnent une image très négative et insécurisante des rues bruxelloises. Elles sont pourtant de réelles opportunités. Des « pop-up stores » ou magasins éphémères, des vitrines culturelles ou surfaces test pour les concepts de starters, sont autant de potentialités à saisir ;
- Un accompagnement et un soutien des commerçants offrant une expérience globale et positive au client : animations individuelles (dégustation, relooking, soirée promotions, event clients fidèles, …) ou collectives (via les associations de commerçants, braderie, partenariats divers, …), communication ciblée envers un public déterminé, visibilité web pour tenir en haleine le client et l’inciter à se déplacer au point de vente physique.
UCM prend les devants
Ces revendications, nous les portons haut et fort, via l’Observatoire wallon du commerce, le cabinet du Ministre wallon de l’Economie, la cabinet de la Ministre bruxellois de l’Economie, Brupartners et Brupartners Entrepreneurs Indépendants. Nous travaillons d’arrache-pied pour y représenter vos intérêts.
L'auteur.e de cet article
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