Le mois d’octobre sera « chaud » sur le front budgétaire. Le Gouvernement va devoir trouver de l’argent. UCM a des idées… et des propositions.
Les finances publiques sont loin d’être au beau fixe. La Covid 19 y est pour beaucoup. Alors, ce n’est pas le moment de frapper les « petits » indépendants qui ont beaucoup souffert et souffrent encore de la crise.
Prolonger les mesures d’aide
On parle notamment du chômage temporaire « corona » (indispensable pour certains secteurs comme les taxis ou les coiffeurs) et du droit passerelle qui restent vitaux pour beaucoup d’indépendants.
A l’heure d’écrire ces lignes, la décision politique prolongeant ces mesures n’a pas encore été prise. Ceci reste problématique !!!
Zéro coti
La dispense de cotisations patronales sur le premier engagement a permis à de nombreux indépendants de créer des emplois, depuis 2016. Mais cette mesure a un impact sur les finances publiques.
La cour des comptes l’a dit (les syndicats ont emboité le pas à toute vitesse), la mesure zéro coti coûte cher (trop, pour certains). Le raccourci a été vite trouvé : il faut tout arrêter.
Or cette mesure n’est pas une charge : c’est un investissement porteur d’emploi. Pour UCM, il n’est pas question de revenir sur les promesses du passé. Ce qui a été promis « à vie » doit rester à durée indéterminée.
Donc OK pour corriger d’éventuels effets pervers, pour autant qu’on les identifie. Mais pas pour revenir sur l’essence de la mesure, sa durée indéterminée.
Attention aux coûts salariaux
Un autre de nos points d’attention figure pourtant en toute lettre dans l’accord de Gouvernement, soit revenir sur le régime fiscal particulier de certaines rémunérations alternatives.
C’est oublier un peu vite que nous sommes déjà l’un des pays les plus taxés au monde. Un pays dans lequel le « coin fiscal » (la différence entre ce que l’employeur paie et ce que le salarié reçoit) crève les plafonds.
On nous promet une réforme fiscale globale qui devra corriger le tir en la matière. C’est seulement dans ce cadre, et avec cet objectif, qu’ UCM acceptera de rediscuter de certains avantages. Commencer par augmenter drastiquement les coûts salariaux, puis analyser comment améliorer le sort de ceux qui auront survécu, c’est réfléchir à l’envers !
Rappelons aussi que la maitrise de nos coûts salariaux et donc le maintien de notre compétitivité sur le plan international, c’est l’objet même de la « loi 1996 » si décriée par certains sur le banc syndical. Nous pensons que ce n’est pas le moment de la modifier.
Flexibiliser, pas briser
Au rang des réformes structurelles, nous restons favorables à réviser la règlementation sur la durée du travail. Il faut plus de flexibilité. La solution n’est pas de travailler moins, mais de travailler quand c’est possible. Il faut donc ouvrir le champ des possibles pour augmenter le taux d’emploi et, in fine, la soutenabilité financière de notre sécurité sociale.
Dans le même temps, on entend que certains voudraient libéraliser complètement les règles relatives aux heures d’ouverture dans les commerces pour lutter contre les géants de l’e-commerce. UCM n’y est pas favorable. Si on ouvre tout, tout le temps, il est clair que les plus « petits » ne tiendront pas la distance. Leur gain à rester ouvert n’en compensera jamais les charges.
Financer la reprise
Dans certains secteurs, les premiers signes de la reprise sont déjà là. Alimenter cette reprise avec des capitaux frais est fondamental. C’est pourquoi UCM demande d’assouplir et d’allonger dans le temps les mécanisme de tax shelter et de crowdlending pour les entreprises.
Mobiliser toutes les sources de financement (publiques et privées) à tous les niveaux (secteurs et pouvoirs publics) est la meilleure manière d’assurer une reprise rapide, forte et durable.