UPDATE – Le gouvernement fédéral va aménager un outil pour les entreprises qui souhaitent (et surtout peuvent) octroyer une prime à leurs salariés en 2021.
La source: le chèque consommation
Le point de départ du nouveau dispositif est le chèque consommation créé à l’été 2020. L’idée était alors de stimuler la consommation qui, pensait-on à l’époque, repartait. Ceci par l’octroi d’un avantage défiscalisé aux salariés.
On sait ce qu’il est advenu ensuite. Le second confinement s’est montré indispensable. Ce qui a sérieusement freiné l’essor du chèque consommation.
En définitive, le succès du chèque consommation fût très relatif. Essentiellement parce qu’il était difficile de trouver un endroit où les dépenser.
Prime CORONA
Aujourd’hui, l’outil est réactivé dans le but de permettre à certaines entreprises de récompenser leurs salariés.
Pour nous, il est positif de donner une possibilité comme celle-là. Pour autant bien-sûr que cela reste une possibilité et que seules les entreprises qui le veulent/peuvent puisse s’engager dans cette voie.
Nouvel objectif, nouvel outil
Dans sa volonté d’accorder un avantage salarial, le gouvernement a décidé de modifier l’envergure du chèque consommation et d’en faire la « prime CORONA ».
Le montant maximum passe de 300 à 500 €. C’est intéressant. Mais surtout, les (types de) commerces dans lesquels les chèques pourront être utilisés est élargi. L’écueil principal du chèque consommation est donc corrigé !
Seule ombre au tableau, une cotisation patronale de 16,5 % devra être prélevée par l’employeur qui désire octroyer la prime.
Question timing, le nouveau dispositif devrait pouvoir être octroyé dès août (initialement ce devait être juillet) 2021 et être valide jusqu’à fin 2022.
Compromis politique
Il est permis de se demander pourquoi le Gouvernement a préféré transformer de fonds en combles un outil existant plutôt que de s’engager dans une nouvelle voie.
Il s’agit en réalité d’un compromis politique. Le gouvernement voulait octroyer un complément à la norme salariale de 0,4 % (qu’il faut toujours compléter par l’indexation, de 2,8 %). Mais il fallait le faire sans modifier le cadre légal (la fameuse loi de 1996).
Comme le chèque consommation figurait déjà dans la loi parmi les solutions permettant d’octroyer un avantage hors marge salariale, il permettait de remplir les deux objectifs.
Cette prime, en complément à l’accord qui vient d’être atteint par le Groupe des 10, permet une somme d’avancées qui pérennisent la paix sociale sans entraver davantage la vie des PME. C’est bien là l’essentiel.