Le double droit passerelle reste indispensable. UCM réclamait un changement de stratégie. Malheureusement, le CODECO de ce 14 avril poursuit dans sa politique d’ouvertures-fermetures. Explications.
Le Comité de concertation du 14 avril avait une nouvelle fois l’occasion de changer de stratégie. Mais, non… C’était l’appel d’UCM: changer de recette, travailler sur la base des protocoles et des propositions de label « covid safe » développées par plusieurs experts. Il faut trouver des solutions en faisant confiance aux entrepreneurs.
Des indépendants toujours victimes de restrictions
Les espoirs sont faiblement rencontrés. Les commerces pourront cesser le casse-tête des rendez-vous à partir du 26 avril. Les coiffeurs, esthéticiens, tatoueurs,… pourront reprendre dans le cadre du protocole connu et très strict. Bien.
Cependant, pour les professionnels de l’Horeca, de la culture, du fitness, des agences de paris, de l’événementiel et du monde de la nuit, les décisions de ce 14 avril sont décevantes. UCM dénonce le fait que la perspective d’une reprise des activités s’éloigne à nouveau et reste conditionnelle.
#CPUCM En résumé : promesses partiellement respectées, aides nécessaires => https://t.co/qU3ZMzpnef
— UCM (@UCMMouvement) April 14, 2021
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« La toute grosse déception, c’est quand-même l’Horeca. Parce qu’on reporte à nouveau »
Pierre-Frédéric Nyst, président UCM, sur le plateau de RTL le 14 avril 2021
Le double droit passerelle en compensation
Qui a droit au double droit passerelle ces deux prochain mois ?
- Pour avril : coiffeurs, autres métiers de contact, restaurants et cafés, culture, fitness, agences de paris, l’événementiel, …
Mais également les commerçants « non essentiels » fermés jusqu’au 25 avril en raison de l’incapacité de travailler sur rendez-vous. - Pour mai : restaurants et cafés, ainsi que l’ensemble des secteurs toujours fermés.
Pour UCM, il est évident que la réouverture partielle en extérieur des restaurants et cafés, à partir du 8 mai, ne modifie pas l’accès au double droit passerelle. Des explications claires, stables et définitives de la part du gouvernement sont attendues dans les plus brefs délais. Il faut éviter les couacs de début avril !
Il est normal et important pour les commerçants (avril, mai, …), les coiffeurs et autres métiers de contact (mai), d’encore demander le droit passerelle de soutien pour la reprise : un droit passerelle simple sur base des mauvais chiffres du mois qui précède.
Un mal-être qui grandit encore et toujours
Le droit passerelle ainsi que l’ensemble des aides financières fédérales (chômage temporaire, …) et régionales (primes, aides au financement, …) ne peuvent éviter, à eux seuls, que la pression monte chez ces indépendants, citons notamment l’Horeca, empêchés de travailler :
- pression financière;
- pression pour le personnel;
- pression psychologique;
- découragement.
Les annonces de nouvelles aides pour leur soutien psychologique sont malheureusement inaudibles. Ce qu’il leur faut, ce sont des vraies perspectives.
Quid de l’été et de l’automne prochain ? Aura-t-on appris à « vivre avec le virus » et ses variants ? Continuera-t-on, encore, à simplement fermer un secteur puis l’autre ? Et à donner du droit passerelle ? On est sans réponse… C’est insupportable! Il faut travailler dès maintenant à cette nouvelle stratégie. C’est déjà très tard! Ce sera l’un des mots d’ordre d’UCM ces prochaines semaines.
L'auteur.e de cet article
- La sécurité sociale des travailleurs indépendants reste un levier important pour développer l'entreprenariat. J'écris ici, avec le Service d'Etudes, pour défendre les intérêts des indépendants en matière de pensions, de droit passerelle, d'assurance maladie-invalidité,... N'hésitez pas à réagir et à commenter.
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