La Belgique finalise son plan de relance. Le gouvernement consulte. UCM a des propositions. Nous en avons fait part au secrétaire d’État Thomas Dermine.
Source européenne
Pour relancer l’économie (très) durement frappée par le Coronavirus, il faudra des fonds et des idées. L’Union européenne apportera les fonds, les États membres doivent fournir les idées. Chaque État-membre est donc au travail pour mettre sur pied son train de mesures qu’il présentera à l’Europe en avril afin d’obtenir les fonds pour financer sa relance.
Donc, l’Europe donne le ton. Avec deux attentes majeures : verdissement de l’économie et digitalisation. Elle les développe en 5 axes (climat, durabilité et innovation; transformation digitale; mobilité; social et vivre ensemble; productivité) et a promis 5,925 milliards d’eutros à la Belgique pour financer ses projets.
La Belgique a réparti ce montant en 1,25 milliard pour le fédéral; 2,255 milliards pour la Flandre ; 1,48 milliard pour la Wallonie ; et 395 millions pour Bruxelles. La Fédération Wallonie-Bruxelles recevra 495 millions. Les germanophones, 50 millions.
Accord à l’instant du Codeco sur plan de relance: au-delà de l’allocation des montants qui fera toujours des discussions, c’est surtout le fait d’avoir les bases d’un plan ambitieux avec des orientations communes entre le fédéral & les entités fédérées du pays qui est à souligner
— Thomas Dermine (@ThomasDermine) January 12, 2021
Au niveau belge, c’est le gouvernement fédéral qui coordonne le plan « pour la reprise et la résilience » (PRR). Il consulte notamment le Conseil central de l’économie dont UCM est membre. Nous y porterons durant tout le processus des propositions pour les indépendants et les PME.
Le vrai moteur de la reprise
UCM tient évidemment à ce que le plan accorde une place importante aux indépendants et PME, très durement touchés par la crise (et ce n’est probablement pas fini !).
Aller vers plus de digitalisation va demander des investissements importants aux PME. Ces investissements doivent être soutenus par les autorités. Notamment par des déductions fiscales accentuées sur les frais de formation au digital et pour les acquisitions (notamment liées à la mise en en place du télétravail).
Le développement de l’aspect environnemental du plan passera aussi par les entreprises. Elles doivent d’abord pouvoir contribuer au développement d’infrastructures nouvelles. L’accès aux marchés publics des PME doit donc être facilité et il faut stimuler le « circuit court », aussi pour le BtoB.
Mais ce n’est pas tout. Rendre nos entreprises moins énergivores aura aussi un coût (rénovation, achat de nouveau matériel). Nous demandons du soutien pour pouvoir les assumer (prime, déductions fiscales).
Du travail et du soutien
Cette crise nous a changé en profondeur. Au moment de rebondir, beaucoup de PME vont changer leur business model (à plus ou moins grande échelle) et compteront sur la collectivité pour les y aider en termes de financement et d’accompagnement. Notamment en exonérant temporairement les cotisations patronales sur les indemnités de rupture du contrat de travail.
Mais pour toutes les entreprises, la relance demandera du travail, énormément de travail. Nous demandons donc que toutes les heures supplémentaires soient défiscalisées en 2021.
Enfin, pour les entreprises qui auront la possibilité d’embaucher, rien ne doit étouffer cette volonté. Nous demandons l’extension de la mesure « zéro cotisation sur le premier engagement » aux cinq premières embauches.
Des propositions relayées
Thomas Dermine, secrétaire d’État à la Transition économique, est en charge de ce fameux plan de relance. Nous l’avons rencontré la semaine dernière, avec notre homologue flamand Unizo.
Overleg tussen @UNIZOvzw en @UCMMouvement met staatssecretaris @ThomasDermine over het Belgische en Europese relancebeleid. Er is relance na de crisis! pic.twitter.com/HtcNdbXKSH
— Danny Van Assche (@DannyVanAssche) January 22, 2021
Nous lui avons fait part de l’importance de concerter (les représentants des indépendants et des PME) et de se concerter (entre les différents niveaux de pouvoir). Le secrétaire d’État a rappelé que la concertation se faisait via les organes consultatifs au sein desquels siège UCM. Ce sera l’occasion de rappeler que si des moyens publics sont investis dans de grands plans d’investissement, ce sont les PME francophones qui doivent pouvoir y postuler. Il faudra donc que les études de faisabilité soient bien intégrées pour déterminer comment lotir les marchés publics pour les rendre accessibles aux PME. C’est le message que nous avons fait passer et qui a été entendu par Thomas Dermine.