Syndicats et patrons tentent de trouver un moyen d’encadrer le télétravail que la crise a rendu obligatoire. Sans succès à ce stade.
Tenir compte du passé
Deux points bloquent particulièrement.
Le premier est le sort à réserver à ce qui s’est déjà mis en place durant ces plus de 9 mois de crise. Pour le banc patronal, il ne faut pas revenir sur les équilibres trouvés. Les accords en place ne doivent pas être réformés.
Le banc syndical a une vision « différente ». OK pour garder ce qui est convenu, mais seulement si les conditions sont suffisamment favorables à ses yeux.
Cette logique est difficilement acceptable après des mois d’une crise qui a réclamé des investissements personnels et financiers sans précédent. Les employeurs ont dû mettre en place le télétravail avec le dos au mur pour éviter la fermeture pour eux et le chômage temporaire pour les salariés.
Pas de supplément de charge
L’autre difficulté, ce sont les coûts. Le gouvernement a imposé le télétravail. Les employeurs qui le pouvaient ont tout fait pour le mettre en place. Ce n’est certainement pas le moment de leur imposer des coûts supplémentaires.
Côté syndical, on se verrait bien imposer la conclusion d’un accord formel dans toutes les entreprises. Cet accord devant expressément mentionner une prime à charge des employeurs.
Ici encore, c’est le blocage. Notre vision n’est pas d’empêcher les travailleurs de recevoir une allocation. Mais l’imposer à tous les employeurs n’est pas acceptable. Pas à un moment pareil!
Ce n’est pas fini
Séparés sur un désaccord, les partenaires sociaux ont convenus de se revoir en janvier. Difficile toutefois d’imaginer un changement d’avis d’ici là.