Ce vendredi, le Comité de concertation va devoir prendre position sur la réouverture des commerces. Et notre enquête montre, s’il le fallait encore, que c’est essentiel de rouvrir.
Sans réouverture avant les fêtes de fin d’année, près de 87 % des commerçants indépendants sondés craignent pour la survie de leur activité. Et tous les chiffres qui ressortent de cette enquête portent un seul et même message : sous peine de voir quasiment disparaître une activité essentielle à la vie économique et sociale du pays, il faut autoriser au plus tôt une réouverture contrôlée avant les fêtes de fin d’année.
Force est de constater que la volonté de se battre des commerçants indépendants et leur créativité – plus d’un sur deux (52 %) pratique le « click and collect » et 40 % effectuent des livraisons – ne font pas le poids face aux campagnes marketing des grandes marques pour le black friday ou la concurrence des commerces transfrontaliers qui sont ouverts ou vont l’être dès ce week-end.
Il est important de souligner que le chiffre d’affaires habituel du mois de décembre représente plus de 30 % du chiffre annuel pour près d’un quart des répondants et entre 20 et 30% pour un tiers.
Nous avons interrogé les commerçants sur la possibilité d’une ouverture sur rendez-vous en décembre. 60 % estiment que cette solution leur permettrait d’amoindrir les pertes auxquelles ils s’attendent pour le mois de décembre tandis que 40 % estiment que cette solution ne leur permettrait pas de réaliser un meilleur chiffre d’affaires que dans la situation actuelle de fermeture. Il s’agirait donc d’un « moindre mal ».
La période des fêtes de fin d’année étant un moment clé pour les commerçants, nous demandons la réouverture des commerces non essentiels au 1er décembre.
L’alternative minimale et absolument nécessaire doit être la reprise des commerces sur rendez-vous. Les commerçants ont réalisé de nombreux investissements en termes de respect des normes sanitaires dans le cadre du 1er confinement et ils ont acquis une maîtrise des mesures sanitaires au sein de leur établissement. Soulignons d’ailleurs à ce propos que les dernières études dont nous avons pu disposer ne démontraient pas une contagion liée à la fréquentation des commerces.
L'auteur.e de cet article
- Chargée de Communication chez UCM depuis 2009 et aujourd'hui responsable de la communication politique. Je veille à mettre en lumière le travail et l'expertise des conseillers du service d'études, toujours au service des entreprises wallonnes et bruxelloises.