Oui, il était nécessaire de prolonger le moratoire des faillites jusqu’au 31 janvier 2021. Le gouvernement nous a finalement entendus.
Est-ce que ce moratoire est LA solution miracle? Non, mais il fait partie de l’arsenal de mesures nécessaire pour permettre aux entreprises saines qui, aujourd’hui, après des mois de crise – et dans certains cas de fermetures successives totales ou partielles – ont un genou à terre et ont besoin de temps pour se relever.
Car ce moratoire, c’est ce qu’il permet : prendre le temps d’avoir une vision claire de la situation, de négocier des plans d’apurement utiles et de se reconstruire.
Est-ce que ce moratoire est suffisant? Non, les entreprises continuent de devoir faire face à des charges fixes parfois colossales (loyers, abonnements multiples, leasing de matériels momentanément à l’arrêt…).
Nous continuons de demander que des solutions soient trouvées par rapport à ces problématiques de charges fixes. Parmi elles, le loyer est un des enjeux majeurs.
Nous demandons que les Régions wallonne et bruxelloise proposent un incitant (ex : exemption de précompte immobilier) pour que les propriétaires et locataires puissent trouver un accord amiable en laissant tomber une partie du loyer.
En Région flamande, le gouvernement octroie un prêt aux indépendants dont le propriétaire accorde de suspendre le loyer pendant 3 ou 4 mois et ce, à partir d’avril 2020. Le montant du prêt est de maximum de 2 mois. Le taux du prêt est de 2 % et il doit être remboursé dans les 24 mois.
Cela fait huit mois que nous attendons une réaction côté francophone. En vain ?
L'auteur.e de cet article
- Chargée de Communication chez UCM depuis 2009 et aujourd'hui responsable de la communication politique. Je veille à mettre en lumière le travail et l'expertise des conseillers du service d'études, toujours au service des entreprises wallonnes et bruxelloises.