Des compensations pour les secteurs impactés par les décisions du Comité de concertation du 16 octobre sont sur la table. Les restaurateurs et cafetiers, à nouveau obligés de fermer, n’en restent pas moins sous le choc.
Le droit passerelle de crise doublé
Ce lundi, le ministre David Clarinval rencontrait les organisations d’indépendants. Lors de ces échanges, le président UCM, Pierre-Frédéric Nyst, a pu disposer de la feuille de route du ministre concernant les mesures de droit passerelle.
La garantie a été donnée que le droit passerelle de crise sera octroyé aux bars et restaurants. Compte tenu de la gravité de la situation, l’allocation ainsi octroyée aux « secteurs à l’arrêt » (bars, restaurants, mais aussi toujours l’événementiel, le secteur artistique et les forains) sera doublée au moins pour le mois d’octobre. Concrètement, les montants mensuels de 1.614 et 1.291 € (selon que l’indépendant a, ou non, charge de famille) passeront à 3.228 et 2.583 €.
Le droit passerelle de reprise prolongé
Autre nouvelle en la matière, les indépendants des secteurs du commerce, des agences de voyage ou encore des coiffeurs, qui continuent de souffrir dans ce contexte néfaste à la reprise des activités, pourront bénéficier du droit passerelle de soutien à la reprise (1.614 / 1.921 €) jusqu’au 31 décembre 2020. Il s’agit d’une prolongation de deux mois.
UCM a par ailleurs réitéré sa demande pour un droit passerelle de reprise généralisé : qui couvrirait, jusque mi-2021, les indépendants de tous les secteurs (freelances, industrie, professions libérales, … et toujours aussi les restaurants et cafés dès qu’ils pourront rouvrir) qui connaissant une baisse du chiffre d’affaires significative en raison de la crise.
Nous avons bien noté que le ministre ne souhaitait laisser aucun indépendant victime de cette crise au bord de la route.
Les employeurs du secteur aussi aidés
La prime de fin d’année des salariés du secteur Horeca est payée par un fonds alimenté par les employeurs. Or, ce fonds n’a pas pu être pourvu comme les autres années, à cause des fermetures imposées.
Il faut y ajouter que les employeurs du secteur Horeca doivent assimiler toutes les formes de chômage temporaire pour le paiement de la prime de fin d’année. Ceci alors qu’ils auront connu une année 2020 plus que chaotique et que le chômage temporaire « corona » s’est largement imposé.
Ces deux éléments font courir un risque que les salariés ne reçoivent pas l’entièreté de leur prime de fin d’année. Le gouvernement a donc choisi d’en sécuriser le paiement en le prenant en charge.
« L’Etat garantira aussi le paiement des primes de fin d’année pour les travailleurs de l’Horeca. » #matin1
— David Clarinval (@DavidClarinval) October 19, 2020
De plus, la décision a été prise que ce budget de 500 millions servirait aussi à financer une exonération des cotisations ONSS du troisième trimestre: ce n’est pas ici un report mais bien une exonération des cotisations patronales, lesquelles devraient alors être remboursées à l’employeur qui a dû fermer.
Les Régions doivent proposer des aides complémentaires
On le sait, les gouvernements régionaux se sont réunis pour envisager d’autres mesures. Le temps presse !
En Wallonie
À l’heure où nous écrivons ces lignes, nous attendons toujours l’annonce de nouvelles mesures.
Les mesures que nous avons dû prendre ce soir sont terriblement difficiles mais nécessaires. Nous n’abandonnerons pas les secteurs touchés. Nous nous réunirons dès demain avec le #WalGov pour discuter des mesures de soutien concrètes à leur apporter.
— Elio Di Rupo (@eliodirupo) October 16, 2020
Depuis ce samedi 17 octobre, le gouvernement wallon réfléchit à des efforts supplémentaires. Le ministre de l’Économie, Willy Borsus, envisage des aides par paliers en fonction de la taille de l’entreprise.
Concrètement, on parle d’une somme de 3.500 € pour un établissement sans employés. Cette aide pourrait monter jusqu’à 10.000 € pour les structures plus importantes.
Pour rappel : la 4e vague d’aide économique de la Wallonie se fait, elle aussi, encore attendre. UCM avait déjà demandé que les bars et cafés puissent bénéficier de cette indemnité avant les annonces du dernier Comité de concertation. Il faut maintenant envisager un soutien au secteur Horeca dans sa globalité.
À Bruxelles
D’une part, l’aide de 3.000 € accordée aux bars et cafés de la capitale va être étendue aux restaurants.
En complément des mesures du fédéral pour l’Horeca, le #brugov étend sa « prime cafés » aux restaurants. Prêts à taux réduits, accompagnement… d’autres mesures sont déjà disponibles pour les établissements #Horeca bruxellois.
— Barbara Trachte 🌍🌻 (@barbaratrachte) October 19, 2020
Nous ne laisserons pas tomber le secteur ! pic.twitter.com/48FBOri1dz
D’autre part, la prime concernant le secteur événementiel au sens large sera disponible d’ici quelques jours sur le site de Bruxelles Economie Emploi.
Beaucoup de mesures sont annoncées, on le voit. Il faut maintenant qu’elles se concrétisent de façon proportionnée, simple et rapide.