À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Il y a les mesures gouvernementales déjà prises et celles encore à prendre pour soutenir les indépendants et les PME. Il y a aussi la solidarité et l’innovation des entrepreneurs. Leur message, notre message : never give up !
Jeudi soir. Nous sommes toutes et tous devant nos écrans pour attendre le verdict du Conseil national de sécurité. Le couperet tombe : le dispositif de mesures pour endiguer la propagation de l’épidémie est renforcé.
Choc, déni, colère, négociation, … Le processus de deuil est en marche. Le deuil de nos habitudes, de ce que nous considérions comme acquis. Si la majorité des gens comprennent les enjeux sanitaires, il n’en est pas moins humain de s’inquiéter. Surtout quand son gagne-pain est aussi en jeu.
Fermeture de cafés et de restaurants, horaires limités pour les commerces, … Les mesures sanitaires sont prises mais quid des mesures pour soutenir toutes celles et ceux qui sont impactées directement ou indirectement ?
Il ne serait pas juste de dire que rien n’est fait pour les entrepreneurs. Dès le lancement de la phase 2, début mars, nous avons attiré l’attention sur les mesures à prendre pour soulager les indépendants et les PME.
Et le gouvernement fédéral en a mis la majorité de ces mesures en place. Comme :
- assouplissement des délais de paiement en ce qui concerne les charges patronales (ONSS) et les cotisations d’indépendants (Inasti);
- extension du droit passerelle;
- simplification de l’accès au chômage temporaire pour force majeure ou pour raisons économiques.
Nous regrettions alors que le motif « coronavirus » ne soit pas automatiquement accepté en cas de chômage temporaire pour force majeure.
Mais face au durcissement des mesures, il faut aller plus loin. Et plus vite ! Dès l’annonce, jeudi soir, des nouvelles mesures, nous avons fait des propositions concrètes basées sur 3 mots : cash, rapidité, simplicité.
Oui, La situation impose à chacun d’accepter des efforts, de faire preuve de civisme et de responsabilité. Mais elle demande aussi de réagir rapidement et efficacement au niveau économique pour éviter un bain de sang !
Les taxis aux aéroports et navettes subissent déjà une baisse d’acivité de 50 %. Le transport de pmr vers les centres de revalidation, établissements de soins, voient tomber l’activité à 10%! Appel au Gouvernement @Sophie_Wilmes @eliodirupo @UCMMouvement https://t.co/2pcXVnKnA1
— GTL_BelgiumTaxiFed. (@GTLtaxi) March 13, 2020
Les indépendants et les chefs de PME font preuve d’innovation et de solidarité pour garder la tête hors de l’eau. Mais cela ne suffira pas. Pour faire simple : si le cash ne rentre pas, il ne peut pas sortir !
Ce début de semaine va être crucial. Les entrepreneurs ont besoin de réponses concrètes à leur situation, ce que nous ne pouvons pas leur fournir à l’heure actuelle faute de décisions.
Nous poursuivons donc notre travail avec détermination en répétant nos demandes.
Pour les entreprises qui emploient du personnel :
- le droit automatique et sans formalités au chômage temporaire pour force majeure pour les salariés qui ne sont pas malades, dans tous les secteurs, indépendamment des obligations de fermeture ;
- en cas de maladie, l’intervention de la mutuelle (Inami) dès le premier jour du certificat pour ne pas actionner le salaire garanti d’un mois à charge de l’employeur ;
- la possibilité de report de paiement des cotisations patronales (ONSS), du précompte professionnel et de la TVA encore une fois pour tous les secteurs.
Pour les indépendants :
- la prolongation de la possibilité de report de paiement des cotisations sociales personnelles (Inasti) et des régularisations en cours ;
- l’accès au droit passerelle (sorte de couverture chômage) dès le moment où les jours d’ouverture sont restreints. Les cent millions d’euros débloqués par la Région wallonne doivent servir en priorité à doubler ce droit passerelle. Bruxelles doit faire le même effort, équivalent de l’indemnisation forfaitaire mise en place en Flandre.
UCM demande également :
- le gel du paiement de toutes les taxes pesant sur l’activité économique (impôts fédéraux, taxes régionales, taxes communales) et la réduction des taxes 2020 au prorata des jours de limitation de l’activité (soit de 22/365 à ce stade) ;
- la non-application des pénalités dans le cadre des marchés publics en cas de retards liés aux événements ;
- une attitude « PME friendly » de la part des administrations et fonctionnaires, qui doivent plus que jamais se montrer partenaires des entreprises et non sanctionnateurs ;
- la suspension, comme en Italie, du remboursement des prêts hypothécaires.
UCM vous informe et vous accompagne
En plus de notre travail de lobby, UCM se mobilise pour répondre aux questions et aux attentes de ses clients. Comment ?
- Notre site internet mis à jour constamment avec les informations officielles.
- Des équipes renforcées pour accélérer les démarches à réaliser pour nos employeurs. Ce qui nous a permis de répondre aux demandes de mise en chômage temporaire de nos clients. Et gratuitement.
- Le guichet en ligne UCM pour toutes les démarches administratives (ajout d’une activité complémentaire, modifications à la banque-carrefour,…).
L'auteur.e de cet article
- Chargée de Communication chez UCM depuis 2009 et aujourd'hui responsable de la communication politique. Je veille à mettre en lumière le travail et l'expertise des conseillers du service d'études, toujours au service des entreprises wallonnes et bruxelloises.