Rencontrer un ministre est toujours une opportunité pour faire entendre la voix des indépendants et des PME. Rencontrer un ministre qui est un ancien échevin de l’économie et du commerce est prometteur… Bref, nous avons rencontré Pierre-Yves Dermagne (PS).
Au menu, pas de dossiers polémiques d’actu, juste du concret pour les indépendants et les PME. Après des présentations assez rapides, nous sommes rapidement tombés d’accord sur 5 chantiers que nous souhaitions suivre de concert tout au long de la législature.
Premièrement, la simplification administrative. Les communes, provinces et intercommunales sont des interlocuteurs-clés des entreprises (pour certaines taxes, pour l’implantation, pour les demandes de permis, …) Chaque interaction avec une administration est complexe pour un entrepreneur. Il faut sans cesse rendre les mêmes informations. L’identification des entreprises est fastidieuse.
Le ministre Pierre-Yves Dermagne a donc marqué son accord sur le fait de mettre en oeuvre progressivement le principe « only once » au sein des communes.
Il souhaite être le relais de toute complexité administrative afin de l’éradiquer. L’administration doit être partenaire de l’entreprise, pas seulement une autorité de contrôle.
Deuxièmement, l’accès des PME aux marchés publics. Que ce soit pour des travaux, des services, des fournitures, les entités locales doivent procéder à l’attribution de marchés publics. Si on veut favoriser l’essor de notre région, il est impératif de permettre aux indépendants et aux chefs de PME de postuler à ces marchés.
Pour ce faire, plusieurs choses à développer : un rulling qui permettrait qu’une fois qu’une entreprise a « son profil » validé par l’administration, elle puisse postuler aux marchés de son choix ainsi qu’une administration qui utiliserait des marchés publics types (le fait que le ministre ait les compétences du logement et des pouvoirs locaux aidera certainement à atteindre cet objectif).
Troisièmement, la fonction commerciale et la mobilité. Nous avons proposé au ministre d’envisager la mise en place de mini-centres logistiques qui permettraient les livraisons de nuit pour les commerce et la possibilité pour les commerçants d’y apporter la marchandise vendue en ligne pour que les consommateurs puissent s’y rendre en évitant les bouchons.
Quatrièmement, être sur le terrain. Le ministre est intéressé par la rencontre d’entrepreneurs dans leur réalité quotidienne afin de comprendre leurs enjeux, leurs défis et surtout comment les réaliser.
Enfin, la fiscalité. Les recettes fiscales constituent 47,11 % des recettes communales. Dans leurs derniers budgets, les communes avaient inscrit en moyenne 24 taxes (!). La paix fiscale (le ministre exerce une tutelle sur les communes et provinces et peut les inciter à respecter le circulaire budgétaire qui prévoit des plafonds pour les taxes, sans néanmoins toucher à l’autonomie communale) sera au centre des préoccupations du ministre.
Bref, un ministre pragmatique, concret qui veut être un partenaire des entreprises. On lance les chantiers. On les suit. Et on voit rapidement les résultats.