Les indépendants sont plus d’un million. Parmi eux, beaucoup de starters. Mais qui sont-ils vraiment? Quels sont leurs besoins, leurs attentes? On vous dit tout.
647 starters de Wallonie et de Bruxelles ont répondu à notre enquête intitulée « Starters, motivations, incitants et entraves ». Un échantillon suffisamment large pour pouvoir tirer des enseignements et déterminer quelles priorités défendre pour eux auprès des responsables politiques.
Les starters réfléchissent avant de se lancer
L’idée met généralement un certain temps à germer. Néanmoins, entre l’idée et la création de l’entreprise, moins de 6 moins sont nécessaires à la concrétisation. 90 % d’entre eux n’en sont pas à leur première expérience professionnelle puisqu’ils étaient déjà salariés. Et ils se lanceront principalement dans une activité qui a un lien avec leur formation initiale.
Les starters travaillent seuls
Ou plutôt, ils n’ont pas encore fait le saut du statut d’entrepreneur à employeur. Les starters ont plus de temps que d’argent et veulent dès lors réaliser les choses seuls, dans un premier temps.
Néanmoins, un starter sur cinq est certain d’embaucher au moins une personne dans les 5 ans, alors qu’un 1 sur 2 est encore en réflexion.
L’accompagnement et l’information, mais aussi des incitants financiers accessibles et attractifs sont réellement importants pour pouvoir aider ces entrepreneurs à embaucher et à développer leurs activités. Combien va me coûter l’embauche de mon premier collaborateur ? Ai-je droit à des aides à l’emploi ? Consultez toutes les infos importantes sur l’engagement sur jengage.be.
Les starters n’utilisent pas (assez) l’expertise d’autrui
Un starter sur trois n’a eu recours à aucune forme de conseil. 56 % des starters ne seraient pas opposés à recevoir des conseils si ils sont gratuits. 28 % ne souhaitent aucun conseil, même gratuit.
Leur premier conseiller externe reste le comptable. Ces informations sont certainement à mettre en lien avec le fait que 2/3 des starters francophones n’ont sollicité aucune aide publique au cours des cinq dernières années, soit par manque d’information (44 % des cas), soit par ce les conditions d’accès à l’aide la rendent tout simplement inaccessible (23 % des cas).
Il est urgent d’assouplir les conditions d’accès aux aides doivent être assouplies et la communication autour de ces aides doit être intensifiée.
Les starters investissent
Sur la première année, les investissements atteignent 5.000 €. Principalement, sur l’augmentation de la capacité de vente ou de production, la prospection client en Belgique et le lancement de nouveaux produits. L’innovation n’est pas au centre des préoccupations.
Un trio de freins récurrent
Rien de neuf sous le soleil, malheureusement. Les trois principaux freins identifiés par les starters sont :
- la fiscalité excessive,
- le coût du travail,
- les charges administratives.
Et donc, que fait-on ?
On continue… de marteler les besoins des starters en termes d’accompagnement, d’accessibilité et d’adéquation des aides… On ne fera pas changer les choses d’un coup de baguette magique. Mais pas à pas… Un peu comme un entrepreneur permet à son rêve de devenir réalité.