L’Union des entreprises de titres-services (Unitis), a interrogé ses membres sur le futur du secteur. Neuf propositions sont dégagées en vue des prochaines élections fédérales et régionales.
En préparation des prochaines élections régionales et fédérales de 2019, l’UCM travaille avec les entrepreneurs sur la confection d’un mémorandum. Il reprendra l’ensemble de leurs propositions concrètes à l’attention du monde politique.
À cette occasion, l’UCM soutient les fédérations sectorielles membres dans l’établissement et la formulation de leurs attentes pour pérenniser et développer les entreprises. Elle relaie leurs demandes ou organise, par exemple, des groupes de travail avec des entrepreneurs du secteur.
Unitis, la fédération du secteur des titres-services, a dégagé neuf demandes concrètes et identifiées par des retours de terrain d’entrepreneurs. Il s’agit de propositions réalistes, qui permettront une gestion saine et facilitée d’un dispositif important pour les Région wallonnes et bruxelloise.
Les demandes pour soutenir les entrepreneurs dans les titres-services :
- Un titre-service attractif. Unitis demande le maintien de la déductibilité fiscale et du prix actuels du titre-service.
- Un droit du travail en phase avec les réalités du secteur. Unitis demande l’extension de la période permettant la conclusion de CDD successifs, sans requalification en CDI, de 3 à 6 mois. Le CDI serait obligatoire dès le 1er jour du 7e mois.
- Le titre-service, un avantage salarial comme un autre. Unitis demande que les titres-services puissent constituer une rémunération alternative pour les travailleurs salariés, avec des traitements sociaux et fiscaux avantageux pour l’employeur et le travailleur.
- Le titre-service comme réponse sociétale au vieillissement et au service de proximité entre citoyens. En lieu et place des « 500€ défiscalisés » (travail associatif et service entre citoyens « bijklussen ») et du projet d’assurance autonomie, Unitis demande une extension des activités autorisées dans le secteur pour pouvoir remplir ces missions.
- Les titres-services, un secteur professionnel à part entière. Le secteur des titres-services n’est pas uniquement un dispositif d’emploi. Il s’agit d’un secteur professionnel à part entière, avec des travailleurs compétents et spécialisés qui n’ont pas forcément pour volonté de s’orienter vers un autre métier. Unitis demande la prise en compte de cette réalité dans toute décision politique touchant de près ou de loin le secteur, notamment en matière d’obligation de formation.
- Une formation encouragée et soutenue à sa juste valeur. Dans le cadre des interventions des fonds de formation du secteur, Unitis demande, pour les heures de formation obligatoires, que le montant horaire remboursé à l’employeur soit équivalent au montant perçu par l’entreprise lors d’une prestation d’un titre-service.
- La fin des mystery-calls anti-discrimination. Unitis demande l’abrogation des textes régionaux autorisant l’envoi de faux CV ou d’appels mystères par l’inspection ou les syndicats. Unitis encourage la mise en place d’un système coordonné au niveau fédéral et auto-régulé par le secteur.
- Un meilleur accompagnement du travailleur titre-service. Afin d’encourager les emplois de qualité pour les travailleurs du secteur, Unitis demande une responsabilisation accrue des travailleurs à temps partiel par les offices régionaux de l’emploi dans la recherche – et l’acceptation – de compléments d’horaires.
- Alléger la charge administrative. La charge administrative imposée aux entreprises de titres-services doit être objectivée et allégée, en particulier pour les plus petites structures. Il s’agit par exemple d’envisager des simplifications dans les demandes de remboursement ou de remise tardive des titres.
L'auteur.e de cet article
- Conseiller au service d'études et spécialisé dans les matières sociales (emploi, formation et droit du travail), je défends les intérêts des entrepreneurs et PME dans ces domaines.