Les entreprises ont besoin de former leur personnel. Pour en supporter le coût, il y a les fonds de formation.
Former son personnel c’est très important, c’est même obligatoire. Mais ça coûte cher. Heureusement les fonds de formation sont un outil important pour aider les employeurs à organiser et financer des formations utiles aux travailleurs et aux entreprises.
Comment ça marche ?
Organisés au sein de certaines commissions paritaires, les fonds de formation prennent en charge des formations dispensées à l’attention des travailleurs.
Les différents fonds ont chacun leurs spécificités. Certains sont réservés aux travailleurs, d’autres sont accessibles aux employeurs. Certains organisent des formations gratuites, d’autres servent uniquement de plateforme pour obtenir une participation aux frais de formation.
Un exemple de fonds : LIBERFORM
LIBERFORM est le fonds de formation du secteur des professions libérales. Il permet aux travailleurs mais aussi eux employeurs du secteur d’avoir accès à des formations.
Les possibilités sont multiples. Soit l’employeur ou le travailleur s’inscrit à une formation organisée gratuitement via LIBERFORM. Soit il organise lui-même la formation et pourra solliciter une prime auprès de LIBERFORM pour couvrir une partie des frais engagés.
Les sujets de formation sont très variés et vont d’Excel au néerlandais en passant par la gestion de projets ou le mind mapping.
Une plus-value
La formation des travailleurs est un moyen d’augmenter les compétences (et donc l’efficacité) de son personnel. Bien sûr, on ne valorisera jamais assez la formation « informelle ». Néanmoins, tout ne s’apprend pas « sur le tas ». La comptabilité, les langues ou la bureautique, par exemple, nécessitent parfois un apprentissage plus formel.
De plus, dans un marché du travail où la concurrence est de plus en plus forte, la formation permet de fidéliser ses travailleurs. Enfin, amener des compétences externes dans les entreprises permet de questionner le mode de fonctionnement de ces dernières pour éventuellement l’améliorer.
Une obligation
Depuis la Loi sur le travail maniable et faisable (5 mars 2017), les entreprises doivent atteindre l’objectif interprofessionnel de 5 jours de formation par an par travailleur. Ce sont les secteurs qui doivent concrétiser l’objectif.
Deux éléments importants doivent toutefois être soulignés. D’abord, ce critère ne s’applique pas brutalement du jour au lendemain. Il s’agit d’un objectif, un but à atteindre. Quant à l’échéance, elle n’est pas fixée. Il reste donc de l’espace pour négocier une trajectoire qui tienne compte de la réalité des entreprises.
De plus, l’UCM y a tenu, les entreprises de moins de 10 travailleurs sont exclues de cette obligation. Celle de plus de 10 et moins de 20 travailleurs sont soumises à un régime particulier que les secteurs peuvent négocier.
Dans son baromètre PME du premier trimestre 2018, l’UCM a étudié les besoins en formation dans les PME. Pour 45 % des répondants, le coût des formations est trop élevé. Néanmoins, près de 40 % des répondants estiment avoir des besoins en formations organisées pour leur personnel.
Les fonds de formation sont donc indispensables pour aider les entreprises à assumer les coûts liés à leurs besoins de formation.
En savoir plus :
- Sur LIBERFORM, rendez-vous sur le nouveau site de LIBERFORM
- Sur le fonds de formation de la commission paritaire 200 (celle de la plupart des employés), rendez-vous sur CEFoRA.be
- Sur le fonds de formation de la commission paritaire 201 (commerce de détail), rendez-vous sur le site de ce fonds . A lire aussi, un article de UCM Magazine qui en explique le fonctionnement.